On l'a aperçu, en juin dernier, grâce à une courte vidéo virale captée par Paul Pogba, dans le vestiaire de l'équipe de France au côté d'Emmanuel Macron, Président de la République, célébrant la victoire des Bleus au moment de la Coupe du monde de Football 2018. En réalité, cet homme qui se tient tout sourire face aux joueurs, revient de loin. En 2017, alors qu'il est déployé en Opération Extérieure (OPEX) dans le nord du Mali, le caporal-chef Manuel se trouve à bord d'un véhicule avec trois autres camarades. Ils roulent sur un engin explosif improvisé (IED), qui n'est autre qu'une mine artisanale. Le passager est expulsé du véhicule et sera également blessé, les deux personnels qui se trouvent à l'arrière seront relativement protégés par le blindage du véhicule, mais Manuel, qui se trouvait au volant, subit de plein fouet l'explosion. Son corps est déchiré. Droitier, il perdra tout le côté gauche, un bras et une jambe. Stabilisé par ses camarades, il sera évacué à l’hôpital militaire de Percy, en banlieue parisienne, en seulement 24h. Aujourd'hui, il lui faut se reconstruire, réapprendre à marcher avec une prothèse, vivre avec un corps mutilé. Découvrez l'histoire de ce grand blessé, qui a accepté de nous rencontrer pour témoigner, au travers de ce premier volet.
"Je ne crois pas aux miracles, je ne suis pas le fruit du hasard mais bien d'une chaîne santé qui fonctionne" Le caporal-chef Manuel
Si vous ne lisez pas cette vidéo, rendez-vous sur youtube
Fraternité et Innovation autour des blessés de l’Armée de Terre
La 3e édition de la Journée Nationale des Blessés de l’Armée de Terre (JNBAT) se déroulera le 22 juin 2019 avec pour thème "la fraternité et l’innovation". Cette journée mobilise toute l’armée de Terre, aussi bien en métropole, qu’outre-mer et à l’étranger. Elle s’inscrit dans la démarche globale de l’institution militaire pour ses blessés : au-delà d’un soutien moral, matériel et physique indéfectible, toute l’armée de Terre se met chaque jour au service de ses soldats marqués dans leur chair ou dans leur esprit, dans l’accomplissement de leur mission. En effet, l’institution militaire conduit en permanence un grand nombre d’actions globales, efficaces et personnalisées pour prévenir la blessure pendant la préparation opérationnelle, la prendre en compte quand elle intervient sur le terrain et accompagner le blessé dans son parcours de soins, sa reconstruction, sa réinsertion, son appui au quotidien et sa reconversion si nécessaire. Mais cet accompagnement et ce soutien ne peuvent être le seul fait de l’armée de Terre. Ainsi, une véritable chaîne est déployée autour du blessé dont les différents maillons sont l’unité d’appartenance, le service de santé des armées (SSA), la Cellule d’aide aux blessés de l’armée de Terre (CABAT) et de nombreuses associations d’entraide. Tous ces acteurs permettent au blessé de bénéficier d’un soutien individuel et collectif et mènent des actions concourantes et étroitement liées.
• En savoir plus sur defense.gouv.fr ; suivre la journée sur Twitter #AvecNosBlessés #BLSDa
Si vous avez des sujets à nous proposer afin d'illustrer ce format "Regard de patient", n'hésitez pas à nous contacter par mail : susie.bourquin@infirmiers.com
Article précédent
Guyane : "J’étais en poste isolé, la seule soignante avec un groupe en mission"
Article suivant
Blessé de guerre : retrouvez l’intégralité de notre série en trois épisodes
Ukraine : la simulation, pour former les soignants à la médecine de guerre
Les infirmiers militaires bénéficient désormais de la prime de parcours professionnel
Guyane : "J’étais en poste isolé, la seule soignante avec un groupe en mission"
Regard de patient E01 - "Blessé de guerre, je suis le fruit d'une chaîne de santé qui fonctionne"
Blessé de guerre : retrouvez l’intégralité de notre série en trois épisodes
SIDIIEF
Infirmiers, infirmières : appel à candidatures pour les prix "Reconnaissance" 2025
HOSPITALISATION A DOMICILE
Un flash sécurité patient sur les évènements indésirables associés aux soins en HAD
THÉRAPIES COMPLÉMENTAIRES
Hypnose, méditation : la révolution silencieuse
RECRUTEMENT
Pénurie d'infirmiers : où en est-on ?