La vaccination contre la variole ayant été obligatoire en France jusqu’au début des années 1980, rappelle l’agence, « l’immunité vaccinale des populations diminue progressivement », favorisant l’émergence de nouvelles maladies ou épidémies. En s’appuyant sur l’expérience acquise au cours de la crise sanitaire et lors de l’épidémie récente de monkeypox, la HAS recommande « d’ouvrir la possibilité de vaccination sur la base du volontariat aux personnels de santé » et ce, même en l’absence de menace spécifique. La vaccination doit s’effectuer avec le vaccin antivariolique de troisième génération, selon un schéma vaccinal à deux doses, espacées de 28 jours.
Une réponse graduée selon les niveaux d’urgence
Elle définit également deux stratégies différentes, en fonction du type d’épidémie et de son niveau d’urgence. En cas de résurgence d’une épidémie de variole, elle préconise le déploiement des intervenants de « première ligne » et une vaccination « en anneaux », soit la vaccination de tous les individus ayant été en contact avec un sujet présentant une infection ainsi que toutes les personnes en contact avec ceux-ci.
Et en cas de mpox, elle recommande « la mise en place d’une stratégie de vaccination post-exposition pour les personnes adultes contacts à risque d’exposition ». En présence de cas isolés ou dispersés sur le territoire, la première dose doit être administrée, idéalement, dans les 4 jours suivant le contact à risque et, au maximum, 14 jours plus tard. Une seule dose suffit pour les personnes ayant été vaccinées avant 1980. Si les cas sont nombreux, la HAS préconise la vaccination préventive des personnes à haut risque d’exposition et des personnels de santé amenés à prendre en charge les malades ou leurs cas-contacts. « En cas de tension d'approvisionnement, la vaccination intradermique, qui nécessite une dose de vaccin 5 à 10 fois inférieure à la voie sous-cutanée, est une option à envisager. Celle-ci nécessite la mise à disposition de matériel d'injection spécifique et devra être effectuée par des professionnels de santé formés et si possible expérimentés dans la technique de la voie intradermique, afin de réduire le risque de mésusage au moment de l'injection », précise-t-elle.
« Les données d’efficacité contre le mpox », bien que nécessitant d’être complétées, « suggèrent une bonne efficacité », entre 76% et 87% après une première dose. Et la vaccination post-exposition demeure efficace contre les formes graves et les décès, à condition qu’elle soit réalisée dans les 4 jours suivant l’infection.
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