Voilà une mesure sur laquelle les oppositions tomberont certainement d’accord avec la majorité présidentielle. En préambule de l’examen en première lecture du Projet de loi de financement de la Sécurité sociale 2024 (PLFSS 2024) à l’Assemblée nationale, Aurore Bergé, la ministre des Solidarités et des Familles, a indiqué que l’extension des revalorisations des heures de nuit, week-end et jours fériés aux personnels des EHPAD du privé non-lucratif. Pour rappel, Elisabeth Borne, la Première ministre, avait annoncé la pérennisation de ces revalorisations, issues de la « mission Flash de juillet 2022 », au début du mois de septembre.
Une volonté de "symétrie" entre les établissements sanitaires et médico-sociaux
« Cette mesure sera étendue aux établissements privés non lucratifs, afin d'assurer une symétrie entre les établissements sanitaires et les établissements médico-sociaux. Ces engagements figureront dans le projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2024 », a-t-elle expliqué devant les députés, promettant de se montrer « vigilante », afin que, à l’avenir, « sanitaire et médico-social avancent conjointement » sur ces sujets. L’annonce était très attendue du privé non lucratif. L’extension de la mesure avait en effet été adoptée pour les EHPAD publics quelques jours après l’annonce d’Elisabeth Borne, laissant un goût amer aux établissements médico-sociaux qui ne relevaient pas de ce champ et qui connaissent pourtant les mêmes problématiques d’attractivité que le public. « À métier et charge de travail égaux, ne pas prendre en compte les professionnels du secteur non-lucratif dans ces revalorisations risque de provoquer de nouveaux départs de nos établissements, vers le secteur public ou d'autres horizons professionnels, au lieu de créer de l'attractivité globale pour ces missions au profit d'un meilleur accompagnement des [usagers] », déplorait notamment l’Union nationale interfédérale des œuvres et organismes privés non lucratifs sanitaires et sociaux (Uniopss).
En tout, ce sont « 900 000 personnels qui ont été revalorisés dans les établissements médico-sociaux. Ça veut dire l’intégralité des personnes des EHPAD et tous les personnels soignants et socio-éducatifs des établissements médico-sociaux, pour un engagement de l’État de 3,5 milliards d’euros », a précisé Aurore Bergé.
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