Sidaction : en France, il y a plus de 24 000 séropositifs qui s'ignorent

« On n’a jamais arrêté de se battre contre le sida. » En cette campagne Sidaction 2024 qui a lieu actuellement, l’association du même nom rappelle ses trente années continues de lutte contre le virus. 1994 avait en effet été marquée par la diffusion de la toute première émission du Sidaction, un événement annuel de sensibilisation et de collecte de fonds pour soutenir le combat contre le virus du sida et ses conséquences. « Depuis, nous n’avons jamais cessé de nous mobiliser afin que progresse la recherche et que s’améliorent les conditions de vie des personnes vivant avec le VIH », indique l’association dans un communiqué, soulignant sa contribution aux avancées scientifiques (financement d’un projet pour mesurer la charge virale, par exemple).

Des jeunes moins bien informés sur le virus et ses moyens de prévention

Aujourd’hui, si des signes encourageants apparaissent en France sur le front de la lutte contre le sida, 630 000 personnes continuent de mourir du virus et 1,3 million de nouvelle contaminations sont recensées chaque année dans le monde, prévient-elle. « On estime à près de 6 millions, dont plus de 24 000 en France, le nombre de personnes qui ignorent leur sérépositivité. » Parallèlement, préjugés et discriminations envers les personnes vivant avec le VIH progressent « de façon inquiétante ». Soutenir le Sidaction, insiste l’association, permet aussi de poursuivre le « combat » pour que les jeunes bénéficient d’une réelle éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle, encore trop souvent délaissée dans les établissements scolaires. Selon le sondage réalisé par l’IFOP en octobre 2023, « 36% des 15-24 ans ne savent pas où aller se faire dépister et 39% d’entre eux ignorent l’existence d’un traitement d’urgence si un risque a été pris face au VIH », s’alarme-t-elle. Soit des résultats inquiétants, car traduisant des comportements à risque.

Le dépistage doit donc devenir « un réflexe pour toutes et tous ». « Il est nécessaire d’informer sur les moyens de prévention et de banaliser le recours au dépistage, qui reste le seul outil pour connaitre son statut sérologique », insiste Florence Thune, la directrice générale de Sidaction, dans le communiqué.

Cette année, le Sidaction se tiendra du 22 au 24 mars. Il s’accompagne de la diffusion de trois affiches et d’un spot vidéo qui rappellent le combat de l’association et la nécessité de le poursuivre.

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