Pour les infirmiers, qui réclament depuis la crise Covid de meilleures conditions de travail et des politiques de recrutements plus volontaires et adaptées aux besoins de la profession, la nouvelle est certes encourageante. Lundi 2 septembre, la Commission européenne a en effet indiqué qu’elle avait signé un accord de contribution avec le Bureau régional de l’Organisation mondiale de la santé Europe (OMS Europe). Son objectif : aider les États membres de l’Union européenne (UE) à rendre la profession infirmière plus attractive et contribuer ainsi à leur maintien dans leurs systèmes de santé. Nombreux sont ceux qui sont confrontés à une pénurie structurelle de soignants, qui protestent notamment contre des salaires encore trop bas, comme au Portugal, et un manque de reconnaissance.
1,3 milliard d'euros pour soutenir la profession
Dans le détail, cet accord sera financé par le programme EU4Health (L’UE pour la santé, voir encadré), à hauteur de 1,3 milliard d’euros, pour une durée de 36 mois. Cette initiative sera adaptée aux besoins spécifiques de chaque État. Une attention particulière sera accordée aux pays connaissant une pénurie importante d'infirmiers. L’accord servira notamment à financer des plans d’actions de recrutement, des programmes de mentorat pour attirer de nouvelles générations d’infirmiers, des stratégies pour améliorer la santé et le bien-être de l'ensemble de ces professionnels ou encore les accompagner pour qu’ils bénéficient des retombées positives de la transformation digitale.
« Les infirmiers sont la colonne vertébrale de nos systèmes de santé et jouent un rôle essentiel pour garantir que les patients reçoivent les soins de qualité dont ils ont besoin », a réagi Stella Kyriakides, Commissaire européen à la Santé et à la Politique des consommateurs. « L’action d’aujourd’hui souligne notre engagement à répondre aux problématiques sérieuses d’effectifs soignants que rencontrent nombre d’États membres et à améliorer la résilience des systèmes de santé. »
La Fédération nationale des infirmiers (FNI) a immédiatement salué l’initiative de la Commission européenne. Elle demande « instamment au futur gouvernement de s’inscrire dans les velléités de la Commission européenne. » Avec en tête, bien sûr, la refonte du métier, à laquelle la dissolution de l’Assemblée nationale en juin a mis un coup d’arrêt.
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