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#Metoo Hôpital

A l'hôpital, bientôt une formation obligatoire sur les violences sexistes

Publié le 31/05/2024

Tous les personnels des hôpitaux et Ehpad publics vont devoir suivre une formation aux violences sexistes et sexuelles, a indiqué vendredi 31 mai le ministère de la Santé en présentant une série de mesures qui font suite au #Metoo Hôpital.

hôpital, couloir, soignants

Former les personnels aux violences sexistes, un premier pas dans la lutte rendue visible par le récent #Metoo Hôpital. Cette formation «sera rendue obligatoire à partir de 2024, avec un délai de 3 ans, pour tous les professionnels travaillant dans les établissements de santé, sociaux et médico-sociaux de la fonction publique hospitalière», a indiqué le ministère de la Santé dans un communiqué.

Création d'une équipe nationale d'experts enquêteurs spécialisés

Parmi les autres mesures annoncées figure aussi la création d'une équipe nationale d'experts enquêteurs spécialisés, pour venir en aide aux établissements de santé en cas de signalement de violences sexistes et sexuelles. Aujourd'hui, les perspectives que les enquêtes puissent aboutir après un signalement sont trop faibles, estime le ministère de la Santé. L'équipe spécialisée «permettra de professionnaliser les enquêtes» et de «prévenir l'entre-soi», pour éviter notamment l'étouffement des affaires. Par ailleurs, le ministère va confier à une association spécialisée dans l'accompagnement des victimes le soin de mettre en place «un dispositif d'accompagnement», avec une «ligne d'écoute dédiée» et «un accompagnement psychologique, médical, et professionnel des victimes».

Enfin, l'Etat va également créer un baromètre annuel des violences sexistes et sexuelles pour «mesurer l’ampleur du phénomène et suivre son évolution dans le temps ainsi que l’impact des mesures» de prévention.

Libération de la parole 

La parole s'est libérée ces dernières semaines sur les violences sexistes à l'hôpital et dans le domaine de la santé, à la suite de la publication début avril d'une enquête de Paris Match dans laquelle Karine Lacombe, cheffe de service hospitalier des maladies infectieuses à Paris, accusait le médiatique urgentiste Patrick Pelloux de «harcèlement sexuel et moral».

Mercredi 29 mai, quelques dizaines de personnes se sont rassemblées près du ministère de la Santé pour appeler à «lutter contre les violences sexistes et sexuelles» dans le milieu médical et «exiger des mesures concrètes», avant qu'une délégation soit reçue. L'Ordre des médecins a aussi promis une plus grande attention aux violences sexistes, et va procéder à une enquête professionnelle auprès des médecins dont les résultats seront connus au mois d'octobre. «Il est urgent de mettre fin à des pratiques intolérables. Ce n’est pas seulement l’hôpital mais l’ensemble du secteur (de la santé) qui doit réagir et agir», a indiqué le ministre de la Santé Frédéric Valletoux, cité dans le communiqué.

La Rédaction d'Infirmiers.com avec l'AFP

Source : infirmiers.com