Petite question par curiosité :
êtes-vous infirmier ?

Merci d'avoir répondu !

MANQUE D'EFFECTIFS

Le CHU de Toulouse pointé pour non-respect des quotas d'IBODE

Publié le 17/07/2023

Dans une lettre de mise en demeure adressée à la direction du centre hospitalier de Toulouse, le Collectif Inter-blocs la somme de respecter les quotas d’infirmiers de bloc opératoire en service de chirurgie cardiaque.

« La présence d’un infirmier ou d’une infirmière de bloc opératoire diplômé(e) d’État dans chaque salle pour chaque intervention » est obligatoire, rappelle-t-il dans sa lettre de mise en demeure. Car, selon le décret du 7 mars 2006, le personnel médical et paramédical intervenant en chirurgie cardiaque comprend pour chaque intervention au moins deux infirmiers, dont un infirmier ou une infirmière de bloc opératoire.

Une situation "illégale"

Or, au sein de l’établissement, « le nombre d’IBODE ne constitue même pas la moitié de l’ensemble de l’effectif des infirmiers au bloc opératoire ». Pire, dénonce le Collectif, des infirmiers ne possédant pas le diplôme d’IBODE réalisent des actes strictement prévus dans le cadre des mesures transitoires (aide à l’exposition du patient, à l’hémostase et à l’aspiration), mais sans autorisation. Une situation non seulement scandaleuse, mais aussi « illégale », fustige-t-il. Il en va pourtant de la sécurité des patients et de la qualité des soins, dont l’établissement est censé se porter garant. Et de pointer le fait que, depuis 3 ans, l’hôpital n’a pas fait le nécessaire pour permettre aux infirmiers exerçant au bloc de suivre la formation d’IBODE. « Il est de la responsabilité du directeur de l’établissement de mettre en place rapidement une politique prioritaire de formation à la spécialité IBODE. Le bloc opératoire de CCV doit être la référence notamment au regard de la loi », martèle le Collectif,  qui met en demeure l’établissement de régulariser la situation. Dans le cas contraire, l’Agence régionale de santé d’Occitanie et la Haute autorité de santé en seront alertés, menace-t-il.

L’envoi de cette lettre s’inscrit dans un contexte tendu, où se percutent les problématiques liées au manque de personnel IBODE dans les hôpitaux et les tentations des autorités sanitaires d’étendre les mesures transitoires à l’ensemble des actes exclusifs de la spécialité.

La Rédaction d'Infirmiers.com

Source : infirmiers.com