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LUTTE CONTRE LE CANCER

Unicancer : on compte aujourd'hui au moins un IPA par centre de lutte contre le cancer

Publié le 29/05/2024

Tous les centres de lutte contre le cancer sont désormais dotés d'au moins un infirmier en pratique avancée en oncologie et hémato-oncologie d'après l'état des lieux du groupe IPA Unicancer. 


Depuis leur première implantation en 2019, les infirmiers en pratique avancée (IPA) en oncologie et hémato-oncologie ont pris leurs marques au sein des établissements d'Unicancer passant de 47 en 2022 à 68 IPA dans cette spécialité, auxquels s'ajouteront les 14 élèves en cours de formation. C'est ce qu'il ressort du  bilan à cinq ans du déploiement de ce métier, réalisé par le collectif IPA Unicancer (créé en 2021). "Chaque centre de lutte contre le cancer (CLCC) en a au moins un", précise ainsi Arnaud Crochet, IPA à l'Institut Godinot de Reims (Marne).

Pour un âge moyen de 42 ans, on compte autant d'IPA avec à leur actif plus de vingt ans d'expérience en tant qu'infirmiers que d'IPA avec moins de dix ans d'ancienneté. Par ailleurs, 30% d'entre eux avaient auparavant un poste d'infirmier de coordination ou de parcours. L'étude montre également la diversité des parcours : 15 au total "car les besoins sont extrêmement différents pour la prise en charge du cancer du sein ou d'un cancer ORL", souligne l'IPA rémois. Néanmoins, 45% des IPA sont implantés sur plusieurs parcours, cinq en moyenne : près de la moitié des répondants exercent en sénologie, un tiers en gynécologie et un tiers en ORL, 30% en digestif et la même proportion en soins de support.

Une activité principalement dédiée aux soins

Autre enseignement, les IPA au sein des CLCC sont implantés sur trois pôles, dont 90% en médecine et le reste réparti en chirurgie et radiothérapie. Concernant les tranches d'âge dont ils s'occupent, 11% travaillent avec les adolescents et jeunes adultes, 15% en oncogériatrie et la totalité avec les adultes. Enfin le groupe Unicancer s'est intéressé à l'activité des IPA : près de 9 sur 10 disent consacrer plus des trois quarts de leur temps à l'activité clinique, mais 87% ont d'autres activités, principalement la recherche et l'enseignement, un projet institutionnel (42%), un programme d'éducation thérapeutique du patient (26%) ou encore une démarche qualité (26%).

Des indicateurs pour mieux appréhender le métier

Les indicateurs doivent malgré tout être encore mieux définis. «Il est compliqué de comparer les chiffres : la consultation dans un parcours sénologie avec chirurgie, radiothérapie et hormonothérapie sera relativement simple par rapport à une consultation en parcours chirurgie ORL qui peut durer une heure», estime Arnaud Crochet. Les chiffres permettent cependant de mettre en avant le travail des IPA dans les CLCC, d'autant que la spécialité oncologie et hémato-oncologie fait partie de certaines mentions un peu en déclin au niveau national, indique Perrine Boursin, présidente de l'Association nationale française des IPA (Anfipa). Elle "perd un peu de vitesse" après avoir été poussée au début par les financements des ARS, confirme Arnaud Crochet.

L'étude sur l'implantation des IPA au sein des CLCC sera réitérée tous les deux à trois ans tandis que le recueil des indicateurs aura lieu tous les ans pour objectiver l'évolution de ces infirmiers en pratique avancée. L'initiative pourra s'étendre au collège des IPA en oncologie et hémato-oncologie au sein de l'Anfipa, partenaire d'Unicancer. Aujourd'hui, la France compte environ 350 IPA en onco-hématologie.

La Rédaction d'Infirmiers.com avec Hospimedia
IPA

Source : infirmiers.com