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Violences : les infirmiers pris pour cibles

Publié le 03/03/2006

Deux personnes interrogées sur cinq ont indiqué avoir été attaquées ou harcelées par des patients ou par leurs familles au cours des 12 mois précédant l'étude. Chez les infirmiers urgentistes, ce pourcentage s'élevait à 79%.

Plus d'un sondé sur quatre a confié avoir déjà été physiquement agressé lors de son travail et près de la moitié d'entre eux ont indiqué avoir été agressés au cours de l'année précédant l'étude.

Les brimades sont également en augmentation : près d'un quart des répondants affirme en avoir été victime, contre 17% en 2000.

Du coup, le bien-être psychologique des infirmiers en prend un coup : deux sur cinq ont indiqué avoir des problèmes variés de ce côté, allant des légères difficultés à des niveaux de stress élevés, requérant l'aide d'un professionnel.

LES INFIRMIERS SONT PLUS STRESSÉS

Globalement, les infirmiers sont soumis à un niveau de stress supérieur à la moyenne, du fait de ces violences physiques ou verbales, des brimades et des exigences de leur métier.

Hors de faibles scores au test visant à évaluer le stress utilisé par les chercheurs sont associés à de moindres satisfactions professionnelles... et à un désir accru de chercher un autre travail.

"Si nous voulons avoir plus de gens qui embrassent la carrière d'infirmier et si nous voulons que d'autres cessent de la quitter, il faut résoudre ces problèmes. Il faut rendre la vie professionnelle des infirmiers plus agréable et plus sécurisée, afin qu'ils puissent se concentrer sur la création d'un environnement de soins sûr et attentionné pour leurs patients", estime Beverly Malone, secrétaire générale du Royal College of Nursing, citée dans un communiqué de presse de cette institution.

"Etre infirmier est une profession extrêmement gratifiante, mais ce sondage prouve les difficultés auxquelles les professionnels font face au jour le jour, en plus d'un métier physiquement et mentalement astreignant", estime-t-elle encore.

En France, l'Agence Régionale de l'Hospitalisation (ARH) de Basse Normandie a installé très récemment le premier observatoire régional des violences hospitalières, afin d'améliorer la connaissance de ce phénomène au niveau local. Par ailleurs, en septembre dernier, la Fédération Hospitalière de France (FHF) avait lancé la première campagne nationale contre les incivilités à l'hôpital, s'élevant notamment contre les injures, les menaces, les manques de respect (tutoiement...), les haussements de ton ou encore le non-respect délibéré des règlements internes des hôpitaux./mrv


Source : infirmiers.com