USA: la réforme de la santé sera au coeur du premier budget de l'administration Obama

Ce budget, qui concerne l'année fiscale 2010, doit être présenté ce jeudi.

Dans l'introduction de son allocution, Barack Obama a souligné que la santé serait l'un des trois domaines "essentiels" dans lesquels ce budget permettra d'investir, aux côtés de l'éducation et de l'énergie, tout en estimant que les investissements dans ce domaine contribueraient à relancer l'économie du pays.

"La santé est un coût qui cause une faillite en Amérique toute les trente secondes. D'ici à la fin de l'année, cela pourrait conduire 1,5 million d'Américains à la perte de leur foyer", a souligné le président américain.

"Au cours des huit dernières années, les primes [d'assurance maladie"> ont progressé quatre fois plus vite que les salaires. Et au cours de chacune de ces années, un million d'Américains supplémentaires ont perdu leur assurance maladie", a-t-il relevé.

La santé "est l'une des principales causes qui conduisent à la disparition des petites entreprises et à la délocalisation d'emplois en dehors de notre territoire. Et c'est la partie la plus importante et l'une de celles qui progressent le plus vite dans notre budget", a-t-il ajouté.

"Sur la base de ce constat, nous ne pouvons plus nous permettre de faire une pause dans la réforme de notre système de santé", a-t-il jugé.

"Déjà, nous avons fait plus pour faire avancer la cause d'une réforme de notre système de santé en 30 jours qu'au cours de la dernière décennie", a fait valoir Barack Obama, rappelant le vote d'une loi permettant d'accroître le nombre d'enfants pouvant bénéficier d'une couverture santé.

"Notre plan de relance va investir dans les dossiers médicaux électroniques et dans de nouvelles technologies qui vont permettre de réduire les erreurs, abaisser les coûts, assurer la protection de la vie privée et sauver des vies", a-t-il pointé.

"Il lancera un nouvel effort pour vaincre une maladie qui a touché la vie de presque tous les Américains en cherchant un remède au cancer durant [notre mandat">, et consentira l'investissement le plus important jamais réalisé dans la prévention, car c'est l'une des meilleures façons de garder notre peuple en bonne santé et nos dépenses sous contrôle", a-t-il indiqué.

UNE REFORME "DIFFICILE" MAIS QUI "NE PEUT PLUS ATTENDRE"

"Ce budget ira au-delà de ces réformes et comprend un engagement historique pour une réforme globale de notre système de santé, un acompte sur le principe que chaque Américain doit pouvoir disposer de soins abordables et de qualité", a-t-il assuré.

"C'est un engagement qui est payé en partie par les défauts de notre système dont le temps est plus que révolu. Et c'est un pas que nous devrons franchir si nous espérons réduire notre déficit dans les prochaines années", a-t-il affirmé.

"Il y a beaucoup d'opinions et d'idées différentes sur la façon dont nous devons conduire cette réforme, et c'est pourquoi je réunis les entreprises et les travailleurs, les médecins et les fournisseurs de soins, les démocrates et les républicains, afin de commencer à travailler sur ce sujet dès la semaine prochaine", a-t-il annoncé.

"Cela sera difficile, je n'ai pas d'illusion sur le fait que cela ne sera pas un processus aisé. Mais je sais également qu'un siècle après que Teddy Roosevelt a pour la première fois appelé de ses voeux une réforme, le coût de notre système de santé a pesé depuis assez longtemps sur notre économie et la conscience de notre nation", a-t-il estimé.

"Qu'il n'y ait aucun doute: la réforme de notre système de santé ne peut attendre, ne doit pas attendre, et n'attendra pas une année de plus", a-t-il indiqué.