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Un patient en hospitalisation d'office fugue du centre hospitalier spécialisé de Blain en démontant une fenêtre

Publié le 17/08/2005

"L'homme a réussi à démonter la fenêtre. Nous n'arrivons pas à comprendre comment il a fait car ce sont des fenêtres coulissantes pesant environ 40 kilos en très bon état et qui sont très solides", a déclaré à APM Santé Jean-Pierre Péron, directeur du CHS de Blain.

"Il a dû opérer très rapidement, puisqu'il faisait l'objet d'une surveillance attentive, toutes les 20 minutes ou toutes les demi-heures, et avec beaucoup de force".

La Direction départementale des affaires sanitaires et sociales (DDASS) de Loire-Atlantique a été chargée de conduire une enquête administrative.

Jointe mardi matin, la gendarmerie de Saint-Herblain a indiqué que l'homme était toujours activement recherché. "Dans la mesure où il était placé en hospitalisation d'office, nous considérons qu'il est potentiellement dangereux", a-t-on indiqué à la gendarmerie.

Il s'agit de la septième fugue de patients hospitalisés en psychiatrie depuis le 19 juillet, concernant les centres hospitaliers spécialisés de Navarre à Evreux (Eure-et-Loir), des Pyrénées à Pau (Pyrénées-Atlantiques), Esquirol à Limoges (Haute-Vienne), de Sotteville-lès-Rouen (Seine-Maritime), Etienne Gourmelen de Quimper (Finistère) et de Blain. Dans 4 cas, le fugueur était un détenu qui a profité de son hospitalisation pour s'évader.

A Blain, l'homme avait été placé dans cette chambre d'isolement depuis 24 heures pour une période d'observation, indique Jean-Pierre Péron. Il avait été adressé samedi par la gendarmerie aux urgences médico-psychologiques du centre hospitalier universitaire de Nantes après s'être montré menaçant à l'égard de sa compagne et de son enfant.

"Les médecins de Nantes ont considéré qu'il relevait d'une hospitalisation en milieu psychiatrique en raison des risques pour son entourage et pour lui-même. Il a donc été adressé samedi en hospitalisation libre à l'établissement de secteur. Mais, une fois arrivé chez nous, il ne consentait plus à être hospitalisé et nous avons pris une mesure d'hospitalisation d'office, qui a été confirmée par les médecins 24 heures après".

"Par précaution, il a été placé en chambre d'isolement, ce qui présente a priori toutes les garanties de sécurité, pour une période d'observation. Il n'a pas eu de comportement agressif avec les personnels et il s'est montré très conciliant", souligne Jean-Pierre Péron.

Le directeur évoque la possibilité d'une aide extérieure pour le démontage de la fenêtre.

"Nous avons examiné les lieux à plusieurs reprises, notamment avec le menuisier, et nous ne comprenons pas comment il a fait. C'est un cas inédit. Il a peut-être bénéficié d'une aide extérieure car, avant d'arriver, il avait réussi à contacter l'extérieur et nous avions aperçu quelqu'un sur le parking".

Le directeur souligne que la chambre d'isolement avait fait récemment preuve de son efficacité pendant le séjour d'un patient particulièrement violent qui n'avait "pas réussi à démonter la fenêtre".

"Cela nous laisse perplexe. Nous pensions avoir du matériel très solide, l'un des plus solides sur le marché. Le bâtiment est ancien mais les fenêtres ont été refaites très récemment. Il va falloir que nous interrogions d'autres établissements et que nous recherchions autre chose sur le marché. Mais nous ne voulons pas mettre de barreaux aux fenêtres car nous sommes un établissement de soins".

Le directeur du CHS de Blain s'interroge également sur l'opportunité de placer cet homme en milieu de soins.

"Cet homme n'est pas un patient habituel de l'établissement, on ne peut pas dire qu'il est malade. Je ne suis pas persuadé que nous étions l'institution la plus adaptée pour l'accueillir. Il fallait éviter qu'il ait un comportement nuisible à l'extérieur en raison des menaces qu'il avait proférées. C'est peut-être un des débats à mener, savoir s'il relevait d'un établissement de soins ou de la justice"./hm


Source : infirmiers.com