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INFOS ET ACTUALITES

Un hôpital parisien se dote d'un dispositif de PCR en temps réel pour lutter contre les infections

Publié le 17/01/2004

Les infections nosocomiales sont depuis quelques temps sur le devant de la scène, associées parfois hâtivement à un défaut d'hygiène des établissements de soins dans lesquelles elles surviennent. Or, selon le Pr Jean Carlet, chef du service de réanimation polyvalente à la Fondation hôpital Saint-Joseph à Paris et président du Comité technique national des infections nosocomiales, "une assez grosse partie des infections nosocomiales, notamment les infections du site opéré, sont endogènes, c'est-à-dire qu'elles sont dues aux microbes portés par le malade lui-même".

Nombre de chercheurs pensent en effet qu'il existe une forte relation entre le portage de germes par un patient devant se faire opérer et le risque de développer une infection à l'hôpital. Mais cette hypothèse "n'est pas encore assez étudiée pour savoir quoi faire", précise le spécialiste. Les études publiées sur l'intérêt d'un traitement désinfectant préopératoire sont par exemple très controversées.

En connaissant plus précisément les germes portés par les patients devant se faire opérer, on peut imaginer les éliminer avant l'intervention. "C'est pour l'instant irréalisable", tempère cependant le Pr Carlet. Pour autant, des techniques de PCR en temps réel se développent et commencent à faire leur apparition dans les hôpitaux.

L'hôpital Fondation Saint-Joseph est d'ailleurs l'un des tout premiers à avoir décidé de se doter d'un appareil reposant sur la technique de PCR en temps réel, capable de déterminer en une heure le portage bactérien d'un patient en préopératoire et la résistance éventuelle des germes aux antibiotiques utilisés dans l'établissement.

Il s'agit d'une grande avancée dans le domaine des infections nosocomiales, témoigne le Dr Jean-Claude N'Guyen, bactériologiste à la Fondation Saint-Joseph. "C'est toutefois un concept nouveau, qui en est encore à ses prémices pour ce qui est des infections nosocomiales".

Dans un premier temps, les médecins envisagent de l'utiliser auprès de patients exposés à un risque élevé d'infection nosocomiale, tels que les patients hospitalisés en réanimation ou devant subir une intervention cardiaque ou orthopédique. Si les résultats s'avèrent concluants, l'emploi de cette technique pourrait être élargi à d'autres malades./ar


Source : infirmiers.com