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SSIAD : leur développement doit s'accompagner d'une amélioration du taux d'encadrement

Publié le 10/12/2006

L'Uniopss a organisé jeudi et vendredi à Nîmes les 6èmes assises des établissements et services associatifs pour personnes âgées, qui "abordent pour la première fois la problématique du domicile" et qui permettront "de faire le point sur l'évolution des besoins de la population et sur les réponses des politiques publiques".

"Le développement des capacités d'accueil des Ssiad fait partie des bonnes nouvelles du plan Solidarité grand âge", a indiqué Alain Villez, interrogé par l'APM à l'occasion de ces journées.

Il considère que cette mesure aurait cependant dû s'accompagner "d'une amélioration de l'encadrement en personnel soignant de ces services" et "d'une revalorisation de leur dotation budgétaire soins", à l'heure "où ces services sont confrontés à une perte d'autonomie croissante et une polypathologie des personnes âgées et où l'on souhaite les ouvrir aux personnes handicapées de moins de 60 ans".

"Actuellement, une aide-soignante gère six à sept personnes âgées alors qu'il en faudrait au moins une pour cinq", précise-t-il.

Lors des assises, l'Uniopss a dressé un bilan de la réforme de la tarification des Ehpad et de la diversification des modes d'hébergement.

"La plupart de nos établissements qui ont un Gir moyen pondéré (GMP) situé entre 650 et 700 ne profiteront pas de la réforme de la tarification qui cible principalement les établissements accueillant des personnes les plus dépendantes et certains voient leurs moyens diminuer", regrette Alain Villez.

Les nouvelles modalités de calcul de la dotation soins ne s'appliquent qu'aux établissements dont le GMP est supérieur à 800 ou aux établissements qui renouvellent leur convention tripartite en 2007.

"Une autre préoccupation de l'Uniopss concerne les logements foyers qui ont été intégrés dans la réforme de la tarification sans pouvoir moduler leur degré de médicalisation", poursuit-il.

Il rappelle que des mesures dérogatoires avaient été prévues en 2006 pour permettre aux logements foyers dont le GMP est supérieur à 300 un conventionnement partiel.

"Ces mesures n'ont toujours pas été appliquées", regrette-t-il.

L'Uniopss veut aussi réfléchir sur la convergence des dispositifs de compensation des situations de handicap et des personnes âgées qui est programmée d'ici 2010 par la loi du 11 février 2005 sur le handicap.

Créée en 1947, l'Uniopss est à la tête d'un réseau d'associations du secteur sanitaire et social. Elle regroupe 20.000 établissements et services privés à but non lucratif regroupés par le relais de 22 Uriopss (Unions régionales interfédérales des oeuvres et organismes sanitaires et sociaux) et 110 fédérations, unions et associations nationales. Elles bénéficient du concours de 900.000 professionnels salariés et de 139.000 bénévoles en équivalent temps plein.

Parmi ces établissements, 1.600 hébergent des personnes âgées, dont 80% sont des Ehpad. Pour le reste, il s'agit de logements foyers et d'unités de soins de longue durée (USLD)./mh/ajr


Source : infirmiers.com