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Soins psychiatriques en détention

Publié le 07/09/2007

"Notre discipline, actuellement au coeur de l'actualité, est consciente de ses responsabilités", a déclaré mercredi dans un entretien à l'APM le Dr Halimi, faisant allusion aux projets du gouvernement dans le secteur psychiatrique que ce soit la création d'hôpitaux fermés pour délinquants sexuels ou l'amélioration des soins en détention, annoncés en écho à plusieurs faits divers.

"La conférence des présidents doit veiller à faire avancer ces questions et les prochaines réformes dans la sérénité, loin des résonances médiatiques, dans un cadre collectif intégrant de façon équilibrée l'ensemble des personnes concernées et en conciliant le respect des libertés individuelles et le légitime souci de sécurité de nos concitoyens", a-t-il déclaré.

Le Dr Halimi a également rappelé que "la quasi totalité des patients traités en psychiatrie ne présentent pas de dangerosité et ont surtout besoin de soins de qualité".

"L'actualité montre aussi la nécessité de poursuivre la mise en oeuvre du plan 'psychiatrie et santé mentale' -dont nous avions salué les orientations-, de donner un nouvel élan à la politique de secteur et de pérenniser le partenariat entre patients, familles et professionnels pour faire avancer la réforme de la loi de 1990 [qui traite des soins aux personnes atteintes de troubles mentaux">", a ajouté le président de la conférence.

Néanmoins, "l'impact du plan 'psychiatrie et santé mentale' sera faible si son financement est raboté par la baisse des budgets alloués aux établissements publics", a-t-il constaté, précisant que "les objectifs du plan devront s'appuyer sur les modalités des allocations de ressource adaptées" à la discipline.

"Notre conférence est très attachée notamment à faire aboutir le chantier de la valorisation des actes en psychiatrie (VAP)", a-t-il poursuivi.

Le Dr Halimi a estimé que "la situation de la psychiatrie souffre de la crise des urgences, du manque de lisibilité de certains dispositifs pour les usagers et du partenariat encore insuffisant entre les champs sanitaire et médico-social."

L'amélioration de la situation passe, pour le pédopsychiatre, "par la prise en compte du problème de la démographie médicale, qui nécessite des réponses urgentes en termes d'attractivité et par une véritable planification en termes d'accès aux soins".

"Comme par le passé, la conférence travaillera en partenariat étroit avec les organisations concernées par la psychiatrie, les associations d'usagers et familles de patients, la Fnap-Psy et l'Unafam, les organisations syndicales et les représentants des autres professions de la psychiatrie", a-t-il souligné.

Agé de 60 ans, Yvan Halimi est pédopsychiatre et médecin-chef depuis 1983 du secteur nord de psychiatrie infanto-juvénile du centre hospitalier Georges-Mazurelle de La-Roche-sur-Yon, dans lequel il exerce depuis 1973, rappelle-t-on.


Source : infirmiers.com