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Smur sans médecin : Samu de France dénonce l'expérimentation varoise

Publié le 18/09/2004

Le Smur de Toulon a conceptualisé la pratique de l'intervention "primaire" du Smur sans médecin, avec seulement un infirmier et un ambulancier. L'infirmier est censé appliquer des protocoles sous la "supervision téléphonique" du médecin régulateur du Samu, rappelle le Pr Marc Giroud, président de Samu de France.

Or, "l'organisation en place constitue une réelle perte de chance pour les patients", affirme le médecin, soulignant que Samu de France avait "dès l'annonce de sa mise en oeuvre, aussitôt exprimé les plus extrêmes réserves".

"Dans des situations d'arrêt cardiaque, d'infarctus du myocarde, d'oedème pulmonaire, etc., des patients sont privés de la présence d'un médecin du Smur alors même qu'ils présentent, dès l'appel au Samu, des signes de gravité et qu'un médecin du Smur est, à sa base, plus disponible pour intervenir immédiatement".

En outre, "des patients en situation d'urgence potentiellement vitale ne sont pas traités et orientés aussi efficacement qu'ils pourraient l'être par un médecin du Smur, ce qui entraîne une perte de temps préjudiciable".

L'expérimentation varoise, "qui n'avait pas pour objectif d'améliorer le service médical rendu aux patients, mais de gérer la pénurie médicale", "déroge aux préconisations du décret de compétence des infirmiers, qui n'autorise pas les infirmiers (en dehors de la présence directe d'un médecin) à pratiquer les actes médicaux de diagnostic, de traitement et de surveillance".

"Le travail en équipe permet, seul, une prise en charge optimale de tout patient en situation médicale grave en ambulance de Smur comme au sein d'une salle de réanimation d'un établissement de soins".

En revanche, Samu de France reconnaît pleinement la compétence des infirmiers en matière d'intervention dite "secondaire", qui les autorise à assurer seuls avec l'ambulancier le transport des patients entre deux établissements de santé.

Marc Giroud demande donc une "intervention immédiate des autorités sanitaires pour faire cesser cette pratique dangereuse et illégale, ainsi que sa promotion publique"./ar


Source : infirmiers.com