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INFOS ET ACTUALITES

Seuls 17% des soignants déclarent informer leurs patients sur les infections nosocomiales, selon une enquête en Haute-No

Publié le 04/08/2007

Le Dr Véronique Merle, du CHU de Rouen, et ses collègues ont mené cette enquête en 2004 auprès de 1.270 professionnels de santé (médecins, infirmières cadres ou non et sages-femmes au contact des patients) tirés au sort et travaillant dans les 22 établissements de santé du réseau d'hygiène régional de Haute-Normandie CoClinnor.

Le taux de réponse était de 87,2%, 1.107 soignants ayant rempli un questionnaire concernant leur opinion et leur attitude sur l'information des patients vis-à-vis des infections nosocomiales qu'ils soient ou non infectés.

85,4% des professionnels de santé se sont déclarés favorables à délivrer plus d'informations sur les infections nosocomiales mais seuls 17% le faisaient en pratique vis-à-vis de leurs patients non infectés et 31,6% vis-à-vis de leurs patients touchés.

La principale raison avancée pour ne pas apporter d'information aux patients non infectés était l'absence de demande de la part des patients (60,9%), la peur de les inquiéter (42,6%), l'absence de perception de risque d'infection nosocomiale pour leurs patients (33,7%), l'oubli (21,1%), le manque de culture d'information sur les infections nosocomiales dans le service ou l'établissement (21,1%), le manque de temps (7,8%), la crainte de complications légales et de réclamations sur des mauvaises pratiques (5,1%)...

Les professionnels de santé indiquaient aussi dans 43,6% des cas qu'ils avaient donné à leurs patients une information sur les infections en général sans mentionner le fait qu'elles étaient acquises à l'hôpital.

De manière générale, l'attitude des professionnels de santé était influencée par leurs caractéristiques (âge, sexe, profession, type de soins, taille et type d'hôpital) et par des facteurs liés à leur environnement. Par exemple, les patients non infectés étaient plus fréquemment informés dans les établissements privés et les patients infectés plus souvent dans les établissements publics.

La connaissance des obligations légales d'information des patients sur les infections nosocomiales avait aussi un impact sur les pratiques vis-à-vis des patients non infectés mais pas vis-à-vis de ceux qui étaient touchés.

(The Journal of Hospital Infection, juillet, vol.66, n°3, p.269-274)


Source : infirmiers.com