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Ségolène Royal réaffirme son attachement au service public hospitalier en visitant le centre départemental d'appels d'

Publié le 30/04/2007

Ségolène Royal a visité pendant une heure, sous la conduite du Dr Claude Pougès, chef du Samu-Smur 91, et en compagnie du président de l'Association des médecins urgentistes de France (Amuf) Patrick Pelloux, le CDAU, situé dans un bâtiment neuf à côté du site principal du centre hospitalier sud-francilien à Corbeil-Essonnes.

La candidate a d'abord visité le garage, où elle s'est fait expliquer l'équipement des ambulances du Smur, puis la salle de régulation des appels au 15, au 18 et au 112 dans laquelle sont regroupés les personnels du Samu 91, des médecins généralistes de l'association Adum 91 et les sapeurs pompiers du service départemental d'incendie et de secours (Sdis) 91.

A l'issue de sa visite au CDAU, la candidate a franchi la centaine de mètres qui sépare le CDAU du centre hospitalier sud-francilien pour faire un bref passage à l'accueil du service des urgences.

"Avec moi, l'hôpital public aura les moyens de fonctionner, pas seulement les services d'urgence. L'hôpital a ces dernières années perdu beaucoup de moyens et est en situation de grande fragilité. Je veux que les Français aient un droit d'accès aux soins sur l'ensemble du territoire national. Je pense particulièrement aux personnes âgées".

Ségolène Royal a estimé que les problèmes identifiés lors de la crise de la canicule de 2003 pour la prise en charge des personnes âgées n'étaient pas résolus puisque "les crédits promis ne sont arrivés qu'à hauteur de 45%", reprenant un chiffre donné par Patrick Pelloux.

"L'hôpital public fait partie des valeurs fondamentales de la République. Avec moi, la santé publique, l'hôpital public retrouveront leurs moyens pour fonctionner, les personnels seront reconnus et valorisés".

"Les réformes de tarification ont porté un coup très rude à l'égalité d'accès aux soins, ont déstabilisé les personnels", a-t-elle estimé.

Elle a annoncé son intention de lancer "un plan de formation et de recrutement des infirmiers et des infirmières", soulignant que les présidents de région, en charge de la gestion des écoles de formation, avaient récemment décidé d'augmenter le nombre de places et de "revaloriser la profession de médecin à l'hôpital public" notamment en réduisant les écarts de rémunération avec le privé.

Elle a souhaité un "rééquilibrage" entre secteur public et secteur privé pour que "les meilleurs médecins aient envie de venir dans le secteur hospitalier public".

Ségolène Royal s'en est pris aux groupes de cliniques privées. "Quand on voit certaines cliniques privées achetées par des fonds de pension étrangers qui gagnent beaucoup d'argent, je me dis qu'il y a quand même là quelque chose qui ne va pas", ajoutant que ces fonds gagnaient leur argent "sur le dos de la sécurité sociale".

Interrogée sur les fermetures de lits dans les services hospitaliers, elle a répondu que "non seulement il ne faudra plus fermer de lits, mais il faudra en ouvrir dans les services qui en ont besoin. Il faudra recruter du personnel, former du personnel, en liaison avec les organisations de médecins".

La candidate s'est refusée à donner un chiffrage de ces mesures indiquant qu'une discussion devait avoir lieu. "Je répondrai aux besoins", a-t-elle assuré.

Rappelant par ailleurs son intention de créer une cinquième branche de la protection sociale pour couvrir le risque de dépendance des personnes âgées, Ségolène Royal a également déclaré sa volonté de "réduire le coût de journée dans les maisons de retraite", sujet dont elle a commencé à discuter avec les présidents de conseils généraux.

Patrick Pelloux, après avoir déclaré une première fois qu'il ne pouvait pas appeler à voter pour un des candidats en tant que président de syndicat, a fait part de son intention "à titre personnel" de voter pour Ségolène Royal, en précisant qu'il avait voté pour François Bayrou au premier tour. "Je crois que le renouveau qui est affiché et l'attachement qui est affiché au service public et aux valeurs que je développe sont vraiment un élément important".


Source : infirmiers.com