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Royaume-uni : Première autorisation pour une expérience de clonage à visée thérapeutique

Publié le 12/08/2004

Si le clonage reproductif est formellement interdit au Royaume-Uni, le clonage thérapeutique est légal depuis 2002.

Cette première demande d'autorisation de clonage humain à visée thérapeutique a été déposée par un groupe baptisé "Stem Cell Group", dirigé par le Dr Miodrag Stojkovic, de l'Institute of Human Genetics à l'université de Newcastle, et par le Pr Alison Murdoch, du Newcastle Fertility Centre. Ces chercheurs souhaitent utiliser des cellules souches d'embryons clonés (qui seront détruits avant leur quatorzième jour) afin de fabriquer des cellules productrices d'insuline pour les patients diabétiques.

La HFEA précise dans un communiqué avoir procédé à un "examen attentif de tous les aspects scientifiques, éthiques, légaux et médicaux de ce projet". L'autorisation, accordée pour une période initiale d'un an, correspond à la reconnaissance "d'un usage responsable de la technologie", dans "un domaine de recherche important" et permet à la HFEA de s'assurer que les recherches portant sur des embryons humains restent contrôlées.

L'examen de cette demande par la HFEA a fait naître de nombreuses polémiques parmi les spécialistes britanniques. Un groupe d'experts avait notamment adressé en juin dernier un courrier à cette instance, en décrivant le projet du Stem Cell Group comme irresponsable, contraire à l'éthique, superflu et pauvre du point de vue scientifique.

DES FONDS SUPPLÉMENTAIRES NÉCESSAIRES POUR MAINTENIR LA COMPÉTITIVITÉ BRITANNIQUE

Les bénéficiaires de l'autorisation expliquent dans un communiqué, sans employer le terme de clonage, que leurs travaux vont consister à retirer le noyau de cellules de la peau pour le placer dans des oeufs non fécondés, puis à stimuler la division cellulaire avant d'isoler les cellules souches embryonnaires.

Comme ces cellules "ont la possibilité de devenir n'importe laquelle des cellules du corps humain", indiquent les chercheurs britanniques, leur développement pourra être orienté pour "les faire évoluer, par exemple, en cellules du foie afin de soigner les maladies du foie, en cellules nerveuses pour permettre aux patients atteints à la moelle épinière de marcher à nouveau, ou de traiter la maladie d'Alzheimer".

"De manière réaliste, nous avons encore devant nous au moins cinq ans de travail en laboratoire avant de passer aux essais cliniques, délai qui pourrait être raccourci si nous recevions des fonds supplémentaires, afin d'augmenter la taille de notre équipe", a déclaré à APM Santé le Pr Alison Murdoch, gynécologue responsable du centre de fécondation in vitro de Newcastle, chargé de fournir les oeufs non fécondés au groupe de recherche.

Le Stem Cell Group de Newcastle a annoncé qu'il lançait un appel de fonds afin d'accélérer la recherche. En effet, selon ses membres, la collaboration de partenaires privés devrait aider le Royaume-Uni à rester à l'abri de la concurrence.

"Newcastle est désormais en première ligne dans ce domaine de recherche, mais la pression monte aux Etats-Unis pour que les scientifiques américains puissent eux aussi être autorisés à travailler là-dessus", a déclaré le directeur du Stem Cell Group de l'Institut de génétique humaine, le docteur Miodrag Stojkovic.

"Si le Royaume-Uni veut rester à la pointe, nous devons obtenir des crédits supplémentaires, sous peine d'être perdants, comme c'est déjà arrivé", a-t-il ajouté./mr/rw


Source : infirmiers.com