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Roselyne Bachelot visite un service des urgences

Publié le 24/12/2007

Suivie par une quarantaine de journalistes, elle a visité le service en compagnie de la directrice de Chantal de Singly, directrice de l'établissement, du Pr Dominique Pateron, chef du service des urgences médicales, et de Patrick Pelloux, médecin urgentiste dans le service et président de l'Association des médecins urgentistes de France (Amuf).

Cette visite intervient alors que l'Amuf et Samu de France ont déposé un préavis de grève illimitée à partir de lundi soir pour dénoncer l'absence d'avancée sur le temps de travail, la revalorisation des gardes et le compte épargne temps (CET), rappelle-t-on.

Roselyne Bachelot a affirmé que sa présence dans ce service d'urgences à la veille de Noël visait à rendre hommage aux personnels des urgences très sollicités en période de fêtes.

Elle a aussi évoqué la question de la rénovation des services d'urgences en s'appuyant sur l'exemple de l'hôpital Saint-Antoine qui vient de lancer le chantier du nouveau bâtiment qui regroupera en 2009 les urgences, la réanimation médicale et la policlinique.

La ministre a indiqué qu'elle avait demandé un traitement prioritaire des travaux de modernisation des services d'urgence dans le plan Hôpital 2012.

Interrogée sur sa réponse aux demandes de l'Amuf, elle a simplement déclaré que les revendications seront discutées lors de la concertation qui s'ouvre à partir du lundi 7 janvier 2008 avec les quatre intersyndicats de praticiens hospitaliers. "C'est une date extrêmement rapprochée", a-t-elle observé.

Patrick Pelloux a indiqué aux journalistes qu'il n'excluait pas de durcir la grève à partir de janvier si l'ensemble des revendications de son syndicat n'étaient pas satisfaites.

A partir de lundi soir, la grève sera symbolique car les urgentistes seront assignés et "assureront le service public" mais, "si le gouvernement ne montre pas de signe de dialogue après le 1er janvier, probablement qu'on ne répondra pas aux assignations", a-t-il mis en garde.

La ministre a par ailleurs précisé que la concertation sur les heures supplémentaires et les CET se fera d'une part avec les organisations syndicales représentatives de la fonction publique hospitalière et d'autre part avec les intersyndicats de praticiens hospitaliers.

"Tout le monde sera reçu dans la première quinzaine de janvier", a-t-on précisé dans l'entourage de la ministre.

Les personnels hospitaliers ont accumulé 23 millions d'heures supplémentaires et 3,5 millions de jours dans les CET, rappelle-t-on.

MONETISATION DES CET: "NOUS AVONS L'ARGENT POUR LE FAIRE"

"Je veux régler non seulement la question du stock (...) mais aussi que les heures supplémentaires soient mieux revalorisées qu'elles ne l'ont été jusque-là", a souligné Roselyne Bachelot en se déclarant "confiante" dans le fait que toutes ces questions serons traitées au cours du premier semestre 2008.

Patrick Pelloux a affirmé que l'argent n'était "pas là" pour financer le paiement de ces heures supplémentaires et jours de réduction du temps de travail (RTT) non pris par les médecins.

Interrogée sur les besoins en financement pour la monétisation des jours accumulés dans les CET, la ministre a indiqué que "tout dépend de la négociation", de la part de monétisation et de la valeur des jours épargnés. "Nous avons l'argent pour le faire", a-t-elle toutefois assuré.

Ainsi, le Fond pour l'emploi hospitalier (FEH) dispose de 348,5 millions d'euros et les établissements ont déjà provisionné 324 millions d'euros à cet effet, ce qui fait au total 672,5 millions d'euros disponibles, a-t-elle expliqué en chiffrant les besoins entre 800 à 900 millions d'euros.

Pour cette monétisation, Roselyne Bachelot a précisé qu'"un certain nombre de difficultés juridiques" avaient été levées. Le principe a été acté par le président de la République et le décret sur la transmission financière aux ayants droit devrait être publié en janvier 2008, a-t-elle expliqué.

La ministre a également évoqué la possibilité de transformer les jours accumulés dans les CET en points retraite, qui sera discutée lors de la concertation. "C'est une demande intéressante", a-t-elle souligné en précisant que cette disposition intéresse surtout les praticiens hospitaliers.

Elle a observé que, parallèlement à ces dispositions, des gains en efficience pourraient être trouvés à l'hôpital. Pour elle, il est par exemple nécessaire de "mieux faire fonctionner les urgences et de ne pas les emboliser avec des malades non pris en charge dans le cadre de la permanence des soins".


Source : infirmiers.com