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Roselyne Bachelot s'engage à renforcer les moyens des services d'urgence

Publié le 02/10/2007

Dans une déclaration aux personnels des urgences, dont APM a eu copie, la ministre a rappelé plusieurs orientations présentées samedi par le président de la République, Nicolas Sarkozy, lors du 114ème congrès de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France (FNSPF) à Clermont-Ferrand.

Après avoir rendu un hommage appuyé au travail des professionnels de l'urgence, elle a souligné que les services d'urgence constituent avec la permanence des soins, "un des grands piliers de notre système médical et de secours".

"C'est pourquoi, je m'engage à mettre tout en oeuvre pour renforcer les moyens dont vous disposez aujourd'hui", a déclaré la ministre.

"Je ne prendrai aucune mesure séparée, isolée du contexte général (...), je ne rentrerai pas non plus dans le jeu des chapelles" et "je ne perdrai pas mon temps à favoriser telle ou telle vision technocratique", a-t-elle indiqué en faisant part de sa volonté d'obtenir "un système médical et de secours mieux adapté" aux besoins des Français.

Elle a insisté sur l'importance de ne pas traiter séparément "la question de la permanence des soins et celle des services d'urgence". Pour Roselyne Bachelot, la permanence des soins après minuit n'est pas du "seul ressort" des urgences hospitalières et celles-ci n'ont pas "vocation à palier des carences de la médecine de ville".

Pour clarifier la situation et "gagner en cohérence", la politique de renforcement des Samu devra accroître l'"opérationnalité" des moyens en améliorant leur coordination.

Après avoir assuré qu'elle ne reviendra pas sur le principe de la régulation par le Samu, elle a souligné la nécessité de "repenser les modes opératoires de réception des appels et les conditions de l'interconnexion entre les structures".

Elle a prôné une amélioration de la "coopération opérationnelle" entre les Services départementaux d'incendie et de secours (Sdis) et les Samu grâce à une "plus grande interopérabilité", passant notamment par le développement des systèmes de téléphonie modernes et l'utilisation d'outils informatiques compatibles.

Contacté lundi par l'APM, le responsable du pôle Urgence du CHU de Lille, Patrick Goldstein -et par ailleurs président de la Société française de médecine d'urgence (SFMU)-, qui assistait à la visite de la ministre, a souhaité pour sa part la mise en place de plateformes communicantes entre les centres 15 et 18 plutôt que des plateformes communes, qui selon lui ne fonctionnent pas.

Pour accompagner la montée en charge de la migration vers les radiocommunications numériques, les moyens de modernisation seront reconduits en 2008 et 2009, a annoncé Roselyne Bachelot.

La ministre entend par ailleurs mener une campagne d'information de la population "permettant de recourir de manière éclairée aux numéros d'appel urgent".

Enfin, elle a fait une allusion aux difficultés rencontrées cet été par les services d'urgences des hôpitaux de l'agglomération lilloise qui ont accueilli des sans-papiers en grève de la faim, malgré les critiques à leur encontre relayées dans la presse locale (cf dépêche APM MHKH8003). "Vos services sont parfois inutilement encombrés, voire perturbés par la présence de personnes qui n'ont rien à y faire. Vous le savez bien, vous qui avez dû subir, ici même, la présence intempestive de sans-papiers", a-t-elle déclaré.

La ministre a également rencontré des internes et chefs de clinique au CHU de Lille.

CYBERKNIFE ET MEDECINE RURALE

Après sa visite au CHU de Lille, la ministre a inauguré le Cyberknife* installé au centre anti-cancéreux Oscar Lambret, un des trois établissements français à posséder cet équipement innovant de radiothérapie avec le Centre Antoine Lacassagne de Nice et le Centre Alexis Vautrin de Nancy.

Le premier patient a été traité mi-juin. Depuis, "nous avons traité plus de 40 patients", a indiqué à l'APM le Pr Eric Lartigau, chef du département universitaire de radiothérapie du Centre Oscar Lambret. Entièrement robotisé, cet équipement va permettre de traiter les tumeurs malignes les plus mobiles grâce à une extrême précision.

Lundi après-midi, la ministre a visité un cabinet médical en périphérie de Lille, à Phalempin (4.600 habitants), qui regroupe trois générations de professionnels, un médecin proche de la retraite, un médecin à mi-parcours de sa carrière professionnelle et une remplaçante.

Une table-ronde a ensuite été organisée avec plusieurs professionnels de santé de la région de Phalempin, notamment six médecins, un kinésithérapeute, un orthophoniste, une infirmière et des représentants du monde associatif.


Source : infirmiers.com