Réintégration des infirmiers de l'hôpital Paul Guiraud suspendus après un incident avec un patient

L'enquête administrative menée par un directeur, un médecin et un cadre de santé de l'établissement a montré "qu'il n'y avait pas de relation de cause à effet et pas de lien direct certain" entre le coup observé chez le patient et l'attitude des infirmiers de l'unité pour malades difficiles (UMD) Henri Colin, a indiqué à APM Santé Eric Graindorge, le directeur de l'établissement.

Les quatre infirmiers, qui ont été suspendus "à titre conservatoire" vendredi, vont donc réintégrer leur unité mercredi matin. "Aucune sanction disciplinaire ne sera prise à leur égard", a-t-il précisé.

"Cela veut dire que l'enquête a conclu à une absence de responsabilités", s'est félicité Valérie Boutté, du syndicat Sud.

Le directeur estime que les conclusions de l'enquête montrent bien que la suspension ne signifiait pas "présomption de culpabilité", mais qu'elle a permis au contraire d'analyser la situation dans de "bonnes conditions". Le syndicat considère en revanche que la suspension s'est faite "sans écouter les personnels et avec l'envie de donner un exemple".

Deux versions des faits étaient données par la direction et les syndicats. L'une, diffusée lundi dans une note de service, affirmant qu'un patient s'était plaint, selon le rapport du praticien hospitalier chef de service, d'avoir été frappé par un soignant. L'autre, soutenue par les syndicats, indiquant que le patient s'était blessé en chutant.

Eric Graindorge explique toutefois que l'enquête révèle un certain nombre de dysfonctionnements au sein de l'établissement, et qu'il va réunir prochainement les chefs de service et les cadres de santé afin d'en discuter.

"Les soignants de cette unité, en particulier ceux de l'après-midi, connaissent de grandes difficultés", a-t-il indiqué./fr