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Psychiatrie: quelques centaines de manifestants dans les grandes villes

Publié le 20/03/2005

Les fédérations santé-social de la CGT, FO, SUD et la CFTC appelaient à manifester dans les capitales régionales, ainsi que certains syndicats de psychiatres et de médecins urgentistes.

A Paris, la manifestation a rassemblé de 800 à 1.000 soignants et psychiatres des hôpitaux psychiatriques franciliens selon les organisateurs et 200 selon la Préfecture de police entre la gare Montparnasse (XIVème arrondissement) et le ministère de la Santé (VIIème arrondissement) pour réclamer "un plan ambitieux négocié et financé pour soigner".

Les personnels du centre hospitalier Les Murets de La-Queue-en-Brie (Val-de-Marne) étaient placés en tête du cortège, tenant à témoigner leur solidarité avec leur collègue agent de service hospitalier dans le centre médico-psychologique de Saint-Maur-des-Fossés, poignardée par un patient le 11 mars et pour laquelle le pronostic vital est toujours réservé.

Etaient également représentés des personnels des CHS Esquirol de Saint-Maurice (Val-de-Marne), Ville-Evrard de Neuilly-sur-Marne (Seine-Saint-Denis), Maison Blanche (Paris-Neuilly-sur-Marne), Paul Guiraud de Villejuif (Val-de-Marne), Perray-Vaucluse (Epinay-sur-Orge/Paris), Sainte-Anne (Paris) et de Moisselles (Val-d'Oise), a-t-on constaté sur place. Quelques psychiatres faisaient partie de la manifestation.

Les manifestants ont bloqué le carrefour entre les avenues de Ségur et Duquesne.

CIRCULAIRE SUR LA SÉCURISATION DES PERSONNES

Une délégation a été reçue par deux responsables de la Direction de l'hospitalisation et de l'organisation des soins (Dhos), en charge de la psychiatrie et des problèmes de violence à l'hôpital.

"Les responsables ont reconnu que les hôpitaux devaient faire face à des problèmes de moyens et de formation, que les 2.500 emplois promis n'étaient pas suffisants pour toute la France mais qu'un effort budgétaire avait été fait pour la psychiatrie dans un contexte difficile", a indiqué à APM Santé Claire Pollart, secrétaire de la CGT du CHS Paul Guiraud et coordinatrice régionale pour la psychiatrie du syndicat.

"Ils ont ensuite expliqué que la solution résidait dans un plan de sécurisation des biens, des personnes et des bâtiments. Une circulaire devrait être publiée d'ici 2 mois créant une obligation de signalement des atteintes aux biens et aux personnes et un recensement des agressions avec évaluation annuelle et obligation de résultat. Un travail est fait avec le ministère de la Justice pour prévoir des peines aggravées pour les auteurs d'agressions contre les personnels hospitaliers, comme c'est le cas pour les policiers".

"Ils nous ont dit que les personnels seraient formés sur les conduites à tenir dans les situations de violence et que la gendarmerie ou le commissariat pourront intervenir dans un délai rapide dans les situations d'urgence. Les gendarmes et les policiers seront aussi sollicités comme experts pour la sécurisation des bâtiments, pour des constructions nouvelles ou des rénovations".

"Ces réponses sont catastrophiques, car elles ne sont pas du tout adaptées aux problèmes que nous rencontrons", a réagi Claire Pollart. "Ils répondent complètement à côté. Cela ne résoudra rien, surtout pas le fait qu'il faut un délai de 2 mois pour obtenir un rendez-vous en consultation et que les visites à domicile hebdomadaires ne peuvent plus être assurées".

500 MANIFESTANTS A BORDEAUX, OPERATION ESCARGOT AU PONT DE NORMANDIE

A Bordeaux, la manifestation a rassemblé plus de 500 personnes, devant l'agence régionale de l'hospitalisation d'Aquitaine, a indiqué Marie-Françoise Lire, secrétaire générale de FO du CHS Charles Perrens de Bordeaux. Des hôpitaux des 5 départements d'Aquitaine étaient représentés.

A Rennes, environ 500 personnes ont manifesté sous les fenêtres de l'ARH de Bretagne, a indiqué la fédération Sud santé.

En Haute-Normandie, 200 manifestants ont organisé une opération escargot sur le Pont de Normandie, qui rallie Le Havre (Seine-Maritime) et Honfleur (Calvados), selon la même source.

Ils répondaient à un appel de syndicats CGT, SUD et CFDT et venaient des hôpitaux spécialisés de Rouen, du Havre et de Fécamp (Seine-Maritime), d'Evreux et Bernay (Eure) ainsi que de Caen (Calvados).

A Lyon, le cortège rassemblait environ 200 personnes des CHS du Vinatier de Bron, de Saint-Jean-de-Dieu de Lyon, mais aussi des établissements d'Isère et de la Loire, a indiqué à l'APM la fédération Sud santé sociaux de Rhône-Alpes.

A Marseille, environ 300 personnes ont protesté devant l'ARH Provence-Alpes-Côte d'Azur à l'appel de 5 syndicats de psychiatres, de la CGT, de la CFDT, de Sud et de la Coordination nationale infirmière, a indiqué Caroline Ferreira, de la CGT santé PACA.

"La délégation reçue à l'ARH a demandé à ce que le moratoire sur la fermeture des lits, annoncé par le ministre, soit appliqué. L'ARH a reconnu n'avoir reçu aucune directive sur ce point et continue de procéder à des fermetures".

"Nous avons aussi protesté contre le fait que la circulaire budgétaire ne disait rien sur la psychiatrie et on nous a répondu que c'était volontaire, dans l'attente du plan sur la santé mentale".

"Nous avons présenté nos revendications en 12 points, en insistant sur les postes vacants, en dénonçant les fermetures de lits et les redécoupages territoriaux effectués en PACA"./hm


Source : infirmiers.com