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Procès de Périgueux: un an de prison avec sursis pour la généraliste, acquittement pour l'infirmière

Publié le 16/03/2007
actualité santé

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La cour d'assises de Périgueux a prononcé, jeudi, une peine d'un an d'emprisonnement avec sursis pour la médecin généraliste Laurence Tramois et a acquitté l'infirmière Chantal Chanel.

Le procureur avait requis plus tôt dans la journée deux ans de prison avec sursis pour Laurence Tramois et un an avec sursis pour Chantal Chanel.

Laurence Tramois était jugée pour "complicité d'empoisonnement" parce qu'elle avait prescrit une injection mortelle de chlorure de potassium à Paulette Druais, qui se trouvait en phase terminale d'un cancer.

Chantal Chanel était accusée d'"empoisonnement" pour avoir exécuté cette prescription qui a entraîné le décès de la patiente le 25 août 2003.

Elles risquaient 30 ans de réclusion criminelle.

Après quatre jours d'audience et deux heures de délibérations, le président de la cour d'assises a prononcé, jeudi dans la soirée, l'acquittement de Chantal Chanel et la condamnation à une peine d'un an avec sursis pour Laurence Tramois. Il a indiqué que cette peine ne serait pas inscrite à son casier judicaire.

Accueillie par des applaudissements à la sortie du tribunal, Chantal Chanel a indiqué qu'elle éprouvait "un grand soulagement" pour Laurence, pour les familles et pour elle-même.

Laurence Tramois est sortie, le sourire aux lèvres. "Je ne suis pas déçue, je trouve que le verdict est juste. J'assume tout à fait ce que j'ai fait en tant que médecin pour cette patiente", a-t-elle affirmé, ajoutant: "Je suis très contente pour Chantal, que j'ai entraînée dans cette galère".

Interrogée sur l'influence de ce procès sur le débat sur l'euthanasie, elle a indiqué qu'elle souhaitait que ce procès "amène une réflexion" pour tous les Français.

L'avocat de la généraliste, Me Benoit Ducos-Ader, a précisé qu'elle ne ferait pas appel.

Marie Humbert a, pour sa part, jugé que c'était injuste. "Je suis très déçue et je ne comprends pas", a commenté la mère de Vincent Humbert, jeune homme tétraplégique qu'elle avait aidé à mourir en septembre 2004, à la sortie de l'audience.

L'association Faut qu'on s'active, soutenue par Marie Humbert de le Dr Chaussoy, a lancé un appel pour que le prochain président de la République "s'engage à abolir la 'peine de vie'". Dans cet "appel de Périgueux", ils appellent les candidats à voter une dépénalisation de l'exception d'euthanasie, "pour que plus jamais (.) on ne voit de maman, de médecin ou d'infirmière au banc des assassins d'une cour d'assises".


Source : infirmiers.com