Plusieurs syndicats d'infirmiers appellent à une mobilisation nationale le 24 mai

Dans un communiqué, la Fédération SUD Santé-sociaux a appelé jeudi à "la journée d'action décidée le 24 mai prochain pour une revalorisation des salaires et des carrières des infirmières, tout en réaffirmant [son"> exigence d'une revalorisation pour l'ensemble des professions hospitalières".

La fédération réagit à la parution du décret sur l'Ordre des infirmiers et à la signature jeudi d'un protocole d'accord entre l'Union nationale des caisses d'assurance maladie (Uncam) et les syndicats d'infirmiers libéraux, estimant que ces mesures "peuvent apparaître à la veille d'échéances électorales majeures comme des mesures favorisant ce type d'exercice au détriment du salariat".

SUD déplore que les infirmières salariées de la fonction publique hospitalière n'aient obtenu "aucune revalorisation lors du dernier protocole d'accord du 19 octobre 2006 tout comme d'ailleurs dans le secteur privé" et appelle à la mise en oeuvre d'un "plan d'urgence en faveur des personnels de santé salariés".

Le syndicat réclame notamment une augmentation des formations, une revalorisation des salaires et des carrières, une amélioration des conditions de travail, et une organisation de la répartition territoriale des emplois notamment dans le service public.

Plusieurs manifestations avaient rassemblé des professionnels et des étudiants pendant une semaine, culminant le 3 avril avec un rassemblement à Paris, à l'appel de la Coordination nationale infirmière (CNI), rappelle-t-on.

Les manifestants demandaient l'équivalence licence pour le diplôme d'Etat infirmier, l'intégration de la filière infirmière dans le système LMD (licence-master-doctorat), une revalorisation salariale en rapport avec leurs responsabilités et l'amélioration de leurs conditions de travail.

A l'issue d'une réunion du 12 avril à laquelle participaient une vingtaine de syndicats et d'associations d'infirmiers pour faire le point sur leurs revendications, le principe d'une journée de mobilisation le 24 mai a été arrêtée, avec l'appui notamment de la CNI, Convergence infirmière, le Syndicat national des infirmières et infirmiers libéraux (Sniil), plusieurs instituts de formation en soins infirmiers (Ifsi), le Syndicat national des infirmiers conseillers de santé (Snics)-FSU et SUD.