Petite question par curiosité :
êtes-vous infirmier ?

Merci d'avoir répondu !

INFOS ET ACTUALITES

Plusieurs incidents de radioprotection dans le domaine médical ont touché un patient et des professionnels de santé

Publié le 17/03/2009

Le dernier avis en date, daté de lundi, concerne un infirmier du bloc opératoire du centre hospitalier de Valenciennes (Nord) qui a reçu une dose de rayonnements ionisants de 21 mSv au cours du dernier trimestre 2008, alors que la limite réglementaire définie par le code du travail est fixée à 20 mSv pour un an.

Il a été classé au niveau 1 de l'échelle Ines (International nuclear event scale) qui en compte 8 (de 0 à 7).

La surexposition du travailleur, qui a été révélée via son dosimètre passif, "est sans conséquence pour sa santé". L'opérateur, qui fait toujours l'objet de mesures de surveillance, a été soustrait de toute situation de travail l'exposant à des rayonnements ionisants par le CH de Valenciennes, dès le 28 janvier et pendant la période où la dose reçue demeure supérieure à la limite de dose annuelle.

Aucun autre travailleur n'aurait intégré une dose similaire et les appareils de radiologie ne présenteraient pas de dysfonctionnement, selon les premières conclusions de l'inspection réalisée par l'ASN et du contrôle des appareils réalisé par l'établissement hospitalier.

L'ASN a demandé au CH de Valenciennes de faire effectuer par un organisme agréé le contrôle de l'ensemble des appareils de radiologie utilisés par le salarié concerné et de rappeler à l'ensemble des salariés du bloc opératoire l'obligation du port de la dosimétrie et des équipements de protection individuelle.

INHALATION D'IODE 131 PAR TROIS PROFESSIONNELS AU CH DE PAU

Un autre incident classé au niveau 1 de l'échelle Ines a été rapporté par l'ASN, dans un avis daté du 11 février. Il s'agit d'un incident de contamination à l'iode 131 par inhalation qui a touché un praticien et deux manipulatrices du service de médecine nucléaire du CH de Pau.

Il a été révélé par la surveillance médicale périodique des urines par analyse radiotoxicologique et confirmé par un examen anthropogammamétrique. Le médecin du travail considère que les trois travailleurs ont reçu respectivement une dose efficace de 5,7 mSv (plus du quart de la limite réglementaire annuelle pour les travailleurs), 3,2 mSv et 1,1 mSv.

La dispersion localisée d'une solution liquide d'iode 131 sur la paillasse d'une hotte ventilée le 24 septembre 2008 et les opérations de décontamination de cette hotte effectuées le lendemain ont été retenues comme étant à l'origine de la contamination des trois travailleurs.

Les conditions de la hotte étaient inadéquates (hotte ouverte). L'événement n'a pas été géré selon les protocoles établis par le service prévoyant notamment le recours à la personne compétente en radioprotection (PCR) de l'établissement, souligne l'ASN dans son avis.

Le centre prévoit de réviser ses protocoles de préparation des solutions liquides et de décontamination des surfaces ainsi que sa procédure d'alerte en cas d'incident. Le service a d'ores et déjà réduit les risques de l'utilisation de solutions liquides d'iode 131 en ayant recours majoritairement au conditionnement sous forme de gélules.

INCIDENT DE NIVEAU 2 DE RADIOTHERAPIE AU CENTRE FRANCOIS BACLESSE

Enfin, un avis de l'ASN daté du 12 février fait état d'un incident de radiothérapie de niveau 2 (sur l'échelle ASN/SFRO qui compte huit niveaux, de 0 à 7) survenu chez un patient au centre de lutte contre le cancer (CLCC) François Baclesse à Caen.

Le 25 novembre 2008, lors de la réalisation de clichés de contrôle avant la deuxième phase de traitement, une erreur de centrage des faisceaux de traitement a été mise en évidence. Le traitement a été immédiatement arrêté à la suite de la découverte de l'erreur, qui est due à une confusion entre les points tatoués dans le cadre du traitement de novembre 2008 et ceux d'un traitement antérieur.

Cela a entraîné une ré-irradiation partielle du volume cible déjà traité dans le cadre de la précédente radiothérapie. Selon les évaluations réalisées par le centre, basées sur les hypothèses les plus défavorables, cet événement a conduit à un décalage de l'irradiation du 10 au 25 novembre 2008, correspondant à dix séances, soit une dose de 24 Grays.

D'après l'équipe médicale, l'état du patient qui bénéficie d'un suivi particulier est actuellement satisfaisant, indique l'ASN dans son avis.


Source : infirmiers.com