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Paracétamol aux urgences

Publié le 21/10/2007

Il n'existe pas d'avantage en termes de biodisponibilité à utiliser le paracétamol injectable plutôt que la forme orale, la concentration plasmatique maximale avec cette dernière étant atteinte en 30 à 60 minutes seulement, soulignent le Dr Redonnet du centre hospitalier de Lourdes et ses collègues.

Or le coût de la forme injectable est 40 fois plus élevé que celui de la forme orale. Mais la forme intraveineuse est très utilisée aux urgences.

Les chercheurs ont donc décidé d'instaurer, à partir de janvier 2005, lors des réunions médicales mensuelles du service des urgences, une sensibilisation des prescripteurs à ces données pharmaco-économiques et de modifier en parallèle les protocoles antalgiques afin de privilégier la forme orale. Le personnel infirmier a également été impliqué dans la démarche.

Ils ont évalué la consommation de paracétamol et les coûts en 2004 (avant la campagne de sensibilisation), 2005 et 2006.

Les habitudes de prescription entre la voie intraveineuse et la voie orale se sont inversées, la consommation de paracétamol intraveineux passant de près de 125 g pour 1.000 passages aux urgences en 2004 à environ 60 g en 2006, tandis que la consommation de paracétamol oral est passée de 100 g à plus de 200 g, rapportent les chercheurs dans le résumé de leur communication.

Parallèlement, les coûts sont passés de 211 euros pour 1.000 passages en 2004 à 111 euros en 2006, soit une économie de plus de 47%.

Les auteurs soulignent qu'il n'a pas été observé durant cette période d'augmentation de la consommation d'autres classes d'antalgiques, en particulier par voie veineuse.

"A l'heure des pôles et de l'évaluation des pratiques professionnelles, ce type de démarche peut présenter un intérêt croissant", concluent-ils.


Source : infirmiers.com