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Le pouvoir d'achat des fonctionnaires

Publié le 17/01/2008

Alors que six des huit syndicats de la fonction publique ont lancé un appel à la grève pour jeudi 24 janvier afin d'obtenir un rattrapage des pertes de pouvoir d'achat, Nicolas Sarkozy a réaffirmé sa volonté de mener une politique qualitative et non quantitative dans la fonction publique, afin de "mieux payer, mieux considérer et mieux former" les fonctionnaires.

Il a repris dans son discours plusieurs éléments du "pacte" intitulé "service public 2012" dévoilé en septembre 2007. Il a notamment rappelé son ambition de "ramener les effectifs de la fonction publique aux proportions qui permettront d'avoir le travail le plus efficace au service des Français", c'est-à-dire ceux de 1992, afin de pouvoir revaloriser les traitements des fonctionnaires.

Nicolas Sarkozy a par ailleurs annoncé la mise en place d'une "garantie individuelle de pouvoir d'achat" qui assurera à chaque fonctionnaire que "son traitement indiciaire de base évoluera au minimum au même rythme que l'inflation".

"La gestion uniforme de la rémunération des fonctionnaires par la revalorisation du point d'indice et les mécanismes d'ancienneté sont coûteux pour le contribuable, faiblement intéressants pour les agents publics, (...) ne prennent pas suffisamment en compte l'effort et la performance individuelle" et "surtout ne garantissent nullement à chaque fonctionnaire qu'il ne perd pas de pouvoir d'achat", a-t-il expliqué.

Le président de la République souhaite que "beaucoup d'heures supplémentaires soient effectuées par les agents publics, d'abord parce que le travail des uns crée le travail des autres, ensuite parce que les besoins existent", notamment pour la "prise en charge adéquate des malades dans les hôpitaux".

Revenant sur les heures supplémentaires effectuées mais non payées, il a fustigé l'Etat qui "s'est comporté de façon déloyale, s'est abrité derrière la non-décision et la dilution des responsabilités et s'est conduit de manière irresponsable en laissant s'accumuler une dette aujourd'hui considérable".

Il a parallèlement salué le comportement responsable de "milliers de fonctionnaires qui ont assumé les exigences du service public malgré des contraintes d'organisation du temps de travail jamais égalées, notamment dans les hôpitaux".

Nicolas Sarkozy souhaite trouver des solutions à cette situation qui "compromet la confiance des agents dans l'Etat". "Nous allons négocier sur les heures supplémentaires qui n'ont pas été payées, nous négocierons de façon progressive mais je prends l'engagement formel que nous trouverons des solutions", a-t-il affirmé.

Pour le secteur hospitalier, des concertations ont été lancées en début de semaine pour régler la question du stock d'heures supplémentaires non payées ou récupérées et des jours épargnés dans les comptes épargne-temps.

MERITE, MOBILITE, VALORISATION DE L'EXPERIENCE ET DIVERSITE

Le président de la République a réaffirmé que 2008 doit "marquer une véritable rupture dans la manière de gérer les carrières dans la fonction publique". Pour lui, "le mérite et de l'effort doivent jouer une part beaucoup plus importante dans la détermination de la rémunération des agents publics".

Il estime également nécessaire de faire évoluer les "modalités de promotion dans la fonction publique", notamment en favorisant la promotion interne et en supprimant l'"académisme des concours internes" au profit de la prise en compte de l'expérience professionnelle.

Nicolas Sarkozy a insisté sur sa volonté d'améliorer la mobilité des fonctionnaires. "Je souhaite mettre en place pour chaque agent public un capital seconde carrière" qui permettra de changer de métier ou de qualification dans la fonction publique ou de se réorienter vers le privé, a-t-il notamment indiqué en précisant que ce capital sera un droit individuel.

Un des autres thèmes abordés par le président de la République portait sur la diversité, thème qu'il considère "déterminant". Il veut notamment que des efforts soient faits pour intégrer dans la fonction publique les enfants de l'immigration. "Avant la fin de l'année, nous aurons pris des mesures effectives pour qu'en cinq ans, la fonction publique s'ouvre largement".

Enfin, il a rendu hommage aux syndicats de la fonction publique tout en estimant nécessaire de redonner la parole aux fonctionnaires car "nul n'a le droit de monopoliser la parole des fonctionnaires".

"Il y a le temps de la discussion politique entre les organisations syndicales et le gouvernement mais il faudra également que chaque fonctionnaire puisse donner son opinion sur les missions du service public et sur le périmètre du statut des fonctionnaires", a-t-il observé.


Source : infirmiers.com