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La menace bioterroriste prise "au sérieux" par les autorités françaises

Publié le 01/03/2005

"Ne nous y trompons pas: les terroristes exploiteront le moindre maillon faible, qu'il s'agisse du savoir faire de tel ou tel pays, de l'approvisionnement en matière sensible ou de l'acheminement des souches pathogènes", a-t-il souligné.

Dominique de Villepin a proposé la création d'une base de données commune au niveau européen et international, base qui "pourrait comporter une cartographie des laboratoires sensibles, un réseau d'alerte pour les vols, les disparitions et les transactions suspectes de produits sensibles, ainsi qu'une liste de groupes ou d'individus faisant l'objet d'une vigilance accrue, parce qu'ils ont tenté de s'approprier des agents sensibles".

Le ministre de l'Intérieur a jugé nécessaire de "sensibiliser davantage les sociétés de biotechnologie, les laboratoires de recherche publique ou privée, les hôpitaux mais également les universités et les établissements d'enseignement secondaire aux risques du terrorisme".

Les laboratoires P3 et P4 doivent à ses yeux "faire l'objet d'une sécurisation accrue à tous les niveaux.

Un Centre de veille et de coordination pourrait être créé et rattaché à l'Onu. Il serait saisi pour toute commande de produit suspecte et travaillerait en étroite liaison avec l'Organisation mondiale de la santé pour signaler tout risque de contamination.

Dominique de Villepin a aussi plaidé pour une meilleure coordination des plans de type Biotox en Europe. "Pourquoi ne pas imaginer par exemple un scénario européen de réaction à une frappe biologique ?"

MULTIPLICATION DES CONTRÔLES

"La mutualisation implique aussi que nous fassions le point sur les réserves de vaccins : chaque pays doit pouvoir connaître l'état des stocks de vaccins des pays les plus proches, afin de pouvoir faire appel à eux en cas d'alerte, avec des dispositifs et des itinéraires d'acheminement déterminés à l'avance", a-t-il souligné.

Rappelant que "le niveau de la menace terroriste est aujourd'hui particulièrement élevé", le ministre de l'Intérieur a jugé que le bioterrorisme était "une menace spécifique particulièrement préoccupante", notamment après les attentats au gaz sarin dans le métro de Tokyo, en 1995, et l'envoi de lettres piégées contenant du bacille de charbon aux Etats-Unis, en 2001.

"En France nous savons que certains groupes ont tenté d'accéder à des agents chimiques. C'est ce qu'a prouvé le démantèlement, en décembre 2002, de la cellule dite de Romainville-La Courneuve, qui projetait des attentats à base de gaz cyanurés", a rappelé Dominique de Villepin.

Il a créé un Centre des technologies de la sécurité intérieure et a demandé à son directeur "de développer en priorité des technologies de pointe pour le renseignement et l'investigation, notamment dans les domaines du traitement de l'image et du son, des moyens aériens de surveillance, et de la veille internet".

Il a rappelé que, depuis le 31 juillet, un arrêté ministériel prévoit que "chacun doit faire preuve de responsabilité en déclarant immédiatement tout vol ou détournement d'agents sensibles, et en renforçant les mesures de sécurité autour de chaque site".

Dominique de Villepin a annoncé son intention de multiplier les contrôles de l'eau et de la chaîne alimentaire ainsi que les exercices de simulation d'attaques chimiques ou biologiques. Il a indiqué qu'aujourd'hui une vaccination de la population contre la variole pourrait être réalisée en deux semaines.

Concernant la lutte antiterroriste, le ministre de l'Intérieur a indiqué que le chercheur François Heisbourg présenterait la semaine prochaine la base de données qu'il lui avait demandé de constituer./rtrs


Source : infirmiers.com