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Evasion d'un meurtrier présumé du centre hospitalier des Pyrénées de Pau

Publié le 02/08/2005

Il avait été mis en examen début juin et écroué à la maison d'arrêt de Pau à la suite du meurtre d'un coutelier âgé de 73 ans, retrouvé mort le 8 mai dans sa boutique, victime d'une fracture des vertèbres cervicales.

En raison de tendances suicidaires, il avait été transféré jeudi au Centre hospitalier des Pyrénées (CHP), où une infirmière et une aide-soignante ont été assassinées le 18 décembre 2004 par un ancien patient, Romain Dupuy. Ce dernier a avoué être l'auteur du double meurtre et a été mis en examen pour "meurtres sur professionnels de santé".

Concernant la nouvelle affaire, le ministre de la santé, Xavier Bertrand, a diligenté une enquête administrative confiée au directeur départemental des affaires sanitaires et sociales (Ddass) des Pyrénées Atlantiques, Jean-Marc Tourancheau, a indiqué la Direction de l'hospitalisation et de l'organisation des soins (Dhos) dans un communiqué.

Le Ddass s'est immédiatement rendu sur place, rejoint par le Préfet du département, Marc Cabane, et par le directeur de l'Agence régionale de l'hospitalisation (ARH) d'Aquitaine, Alain Garcia, précise-t-elle.

"C'EST UNE PIERRE DE PLUS AU MALHEUR DE CET HOPITAL", SELON FO

"C'est quelqu'un de violent qui est passé à l'action", a déclaré à APM Santé Gérard Cazaban, délégué FO de l'établissement, à propos du détenu évadé. "Il a agressé le personnel avant de passer par-dessus les grillages", a-t-il ajouté.

"C'est une pierre de plus au malheur de cet hôpital", déplore-t-il, faisant référence au double meurtre de décembre 2004.

Conception Gomez, déléguée CGT, ne comprend pas comment un individu considéré comme potentiellement dangereux a pu être placé au CHS "alors que le centre ne dispose pas d'unité pour malades difficiles (UMD)", une structure mieux appropriée pour accueillir ce genre de patient.

L'UMD la plus proche se situe à Cadillac (Gironde), rappelle-t-on. Elle accueille actuellement le meurtrier présumé de l'infirmière et de l'aide soignante.

"En plaçant des détenus dans des unités qui ne sont pas faites pour cela, on met en danger les personnels. Les deux soignants n'ont sans doute pas pu faire face à la situation", déplore-t-elle.

Une réunion du personnel devrait avoir lieu jeudi dans l'après-midi, a indiqué Gérard Cazaban.

Contactée par APM Santé, la direction du centre hospitalier spécialisé des Pyrénées n'a pas souhaité faire de commentaires.

710.000 EUROS DEBLOQUES DEPUIS LE DRAME DE DECEMBRE

Jean Castex, le Directeur de l'hospitalisation et de l'organisation des soins (Dhos), a rappelé dans un communiqué les différentes mesures prises "pour assurer la sécurisation de l'établissement et de son personnel".

Il cite le "système individuel de téléalarme" attribué à chaque personnel soignant de nuit ou isolé, "l'amélioration de l'éclairage nocturne" ainsi que le plan de sécurisation des fenêtres et portes en cours de réalisation.

Jean Castex indique également qu'une équipe de sécurité de trois vigiles présente de 6 heures à 22 heures et deux vigiles de nuit a été mise en place "pour assurer la sécurisation à l'entrée et à l'intérieur de l'établissement".

Il précise également que "les équipes de nuit ont été renforcées par la présence permanente de trois agents dans les pavillons qui sont en attente des travaux de sécurisation programmés sur l'ensemble de l'établissement".

L'ensemble de ces mesures a représenté un coût de 710.000 euros, avance-t-il.

Le Dhos rappelle enfin que des unités hospitalières spécialement aménagées (Uhsa), particulièrement destinées à l'hospitalisation psychiatrique de personnes détenues, verront le jour dans le cadre du plan santé mentale 2005-08./fr


Source : infirmiers.com