CONVENTION CITOYENNE

Fin de vie : la convention citoyenne définit «10 enjeux prioritaires»

Publié le 19/12/2022

Les participants à la convention citoyenne sur le thème de la fin de vie vont entrer dans le vif du sujet en examinant, à partir de janvier, dix « enjeux prioritaires», dont la question des « formes extrêmes de souffrance psychique». 

Fin de vie

C'était leur deuxième week-end de travail. Les quelque 200 Français tirés au sort, réunis au Conseil économique social et environnemental (Cese), « se sont accordés sur les 10 premiers enjeux prioritaires sur lesquels ils travailleront lors des prochaines sessions», à partir du 6 janvier, ont-il fait savoir.

10 premiers enjeux prioritaires 

Parmi ces enjeux figurent : « La formation initiale et continue des personnels médicaux, paramédicaux et accompagnants », « l'information du grand public » sur les dispositifs existants, mais aussi « l’économie de la fin de vie », notamment les moyens humains et financiers accordés à cette problématique. Sera aussi examinée la question de savoir s'il existe « des douleurs physiques chroniques intolérables et intraitables, silencieuses, qui ne seraient pas soulagées par les soins palliatifs » ou encore « le traitement de l’aide active à mourir pour les formes extrêmes de souffrance psychique (psychiatrique)

Un groupe de travail qui a vocation à conseiller l'exécutif 

Au total, les débats dureront 3 mois avec un objectif précis : rendre des conclusions  et parvenir à un certain nombre de propositions pour conseiller l'exécutif sur le sujet. Concrètement, au mois de mars prochain, ces citoyens diront s'il faut changer ou non la loi actuelle, sans garantie d'être suivis, à partir de cette question: « Le cadre d’accompagnement de fin de vie est-il adapté aux différentes situations rencontrées ou d’éventuels changements devraient-ils être introduits ? »

Pour rappel, les citoyens retenus ont reçu une formation aux débats sur la fin de vie, et rencontré des personnalités avec lesquelles échanger, à commencer par Alain Claeys, co-auteur avec Jean Leonetti de la loi Claeys-Leonetti. Le texte actuellement en vigueur, promulgué en 2005 puis actualisé en 2016, prévoit une « sédation profonde » jusqu’au décès pour les malades en phase terminale ou aux souffrances impossibles à apaiser, sans pour autant autoriser l’euthanasie, ni l’assistance au suicide. 

 

La Rédaction Infirmiers.com avec AFP

Source : infirmiers.com