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Enfants hospitalisés : la présence des parents au bloc opératoire ou en salle de réveil est encore r

Publié le 08/10/2004

Les résultats de cette étude, qui a été réalisée en décembre 2003 dans 136 services de pédiatrie générale et de spécialités pédiatriques tirés au sort parmi les 670 services identifiés en France métropolitaine, ont été présentés mardi lors d'un colloque organisé par l'association Sparadrap autour du thème "Parents d'enfants hospitalisés : visiteurs ou partenaires ?".

Les données recueillies auprès des services de chirurgie indiquent que seuls 4% des parents sont systématiquement admis à l'induction anesthésique (administration de produits qui entraînent le début de l'endormissement) au bloc opératoire, la proportion de parents ayant systématiquement accès à la salle de réveil ne se montrant pas beaucoup plus élevée (8%).

Toujours d'après les services de chirurgie ayant participé à l'enquête, l'accès au bloc opératoire lors de l'induction est interdit aux parents dans 88% des cas, tandis que celui de la salle de réveil leur est interdit dans 71% des cas (ces proportions s'élevant respectivement à 93% et 76% lorsque l'analyse porte sur les réponses des parents).

Il faut cependant noter que 61% des parents sont actuellement prévenus lorsque l'opération de leur enfant est terminée.

Au vu de ses résultats, les auteurs de l'enquête conduite par l'association Sparadrap proposent, pour développer plus largement l'accueil des parents en salle de réveil, d'entamer une réflexion et de favoriser la réalisation d'expériences pilotes sur la présence des parents qui le souhaitent lors de l'induction anesthésique.

NI SYSTÉMATISATION, NI IMPROVISATION

Faisant la synthèse des principales études publiées au sujet du bénéfice de la présence des parents au bloc opératoire, le Pr Jean Camboulives, du département d'anesthésie-réanimation pédiatrique de l'hôpital de la Timone à Marseille (Bouches-du-Rhône) analyse les conditions pratiques indispensables au développement de cette pratique en France.

Cette pratique, très courante dans les pays anglo-saxons et particulièrement au Royaume-Uni, ne doit "ni s'appliquer sans discernement à tous les parents et pour tous les enfants", ni "s'improviser", prévient-il en premier lieu.

En effet, des parents "émotifs, exagérément anxieux ou hystériques" risquent de "transmettre leur anxiété à leur enfant". De plus, leur participation à un programme d'information préalable se montre indispensable sous peine d'"aller [..."> à l'inverse du but recherché". Avant de rentrer dans le bloc opératoire, les parents doivent se familiariser avec l'équipement de la salle d'induction, notamment les différentes alarmes du monitorage, les réactions de leur enfant suite à ce geste (perte de conscience progressive, mouvements oculaires...).

Selon ce spécialiste, qui a également pris en compte sa propre expérience, un parent qui assiste à l'induction anesthésique précédant une opération chirurgicale réalisée sur son enfant "ne doit pas se comporter en simple spectateur" mais en acteur "capable de distraire son enfant et de le rassurer" et il doit "accepter de quitter la salle immédiatement à la demande de l'anesthésiste".

D'un point de vue pratique, différents critères, outre le niveau d'anxiété des parents, gouvernent la décision d'accepter ou non la présence d'un parent au cours de l'induction anesthésique, qui "reste entre les mains de l'anesthésiste". Généralement, la présence d'un parent est acceptée pour les enfants bien portants, âgés de plus d'un an et de moins de cinq ans (pour éviter l'anxiété de séparation).

Evidemment, les interventions réalisées en urgence ne peuvent être concernées car "elles ne permettent pas la nécessaire préparation des parents".

Enfin, l'induction de l'anesthésie doit de préférence être réalisée dans une salle attenante aux salles d'opération et un membre de l'équipe soignante doit être disponible pour raccompagner le parent à la salle d'attente dès que l'enfant est endormi, conseille l'anesthésiste marseillais./mr


Source : infirmiers.com