Election présidentielle: la Fédération hospitalière de France choquée des propositions de l'UDF sur l'hôpital

Plusieurs représentants de candidats à l'élection présidentielle ont présenté mardi leur programme sur la santé lors de la convention des pharmaciens de France organisée à Paris par la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF).

Concernant le financement des dépenses de santé, le représentant du candidat UDF, Jean-Jacques Jégou (sénateur du Val-de-Marne), a promis de trouver des économies dans "le gras, à l'hôpital", où l'application de la tarification à l'activité (T2A) doit être "accélérée" et les équipes médicales doivent "travailler plus efficacement".

Il a indiqué que l'objectif serait d'économiser "une dizaine de milliards d'euros sur cinq ans sur les dépenses hospitalières".

"Même si le contexte électoral peut expliquer certains excès oratoires, la FHF ne peut accepter que le représentant d'un candidat à l'élection présidentielle se laisse aller à des propos aussi caricaturaux et méprisants pour l'hôpital et pour ses personnels", a déclaré le délégué général de la fédération, Gérard Vincent, dans un communiqué diffusé vendredi.

La fédération estime que ces déclarations "à l'emporte-pièce aussi brutales qu'infondées ne contribuent pas à faire avancer la qualité du débat sur les questions de santé et sur l'hôpital". La FHF dénonce "une remise en cause injuste et blessante de la qualité du travail fournie par les professionnels hospitaliers".

"Le candidat de l'UDF devra expliquer à nos concitoyens quels emplois d'infirmières, d'aides-soignants ou de médecins il compte supprimer pour atteindre cet objectif ahurissant de 10 milliards d'économies sur cinq ans alors que l'hôpital est déjà soumis à de fortes contraintes financières", indique Gérard Vincent.