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Dosage du D-dimère

Publié le 14/02/2008

Le dosage du D-dimère est utilisé en cas de suspicion clinique d'une embolie pulmonaire ou d'une thrombose veineuse profonde et sert au diagnostic d'exclusion, rappellent Philippe Girard et ses collègues de l'Institut mutualiste Montsouris à Paris dans un poster présenté au Congrès de pneumologie de langue française (CPLF).

Ils ont noté une augmentation de 130% en deux ans du nombre de tests demandés pour des patients hospitalisés, les incitant à conduire une enquête rétrospective des données de 2005 dans leur établissement qui compte 350 lits conventionnels.

La liste des tests de D-dimère pratiqués chez les patients hospitalisés a été comparée aux données cliniques disponibles (PMSI, courriers, résultats d'échodoppler veineux et angioscanner thoracique).

En 2005, 301 tests ont été réalisés pour 287 patients dont 222 (75,7%) le jour de l'admission ou le lendemain et 79 (24,3%) entre J2 et J50.

Le taux de D-dimère était supérieur à 500 ng/mL pour 199 patients (69,3%) et parmi eux, seulement 59 (29,7%) ont eu ensuite un échodoppler veineux et/ou un angioscanner thoracique qui ont permis de confirmer finalement une embolie pulmonaire et/ou une thrombose veineuse profonde chez 16 patients (27,1% des 59 patients).

Les auteurs notent que 12 patients dont le test D-dimère était négatif ont quand même eu un échodoppler veineux et/ou un angioscanner thoracique qui étaient aussi négatifs.

Les tests réalisés à J2 et au-delà en particulier ont donné plus souvent des résultats positifs que ceux réalisés à l'admission (80% vs 66,2%) mais la proportion de patients avec un résultat positif qui n'ont pas eu d'examen complémentaire était voisine (69,2% vs 70,8%).

Ces résultats montrent qu'environ 70% des dosages de D-dimère positifs (49% de l'ensemble des tests) ne sont suivis d'aucun examen diagnostique complémentaire, ce qui révèle une utilisation largement inappropriée de ce test, commentent les auteurs, ajoutant que les conséquences cliniques potentielles n'ont pas été analysées dans cette étude.

Une campagne d'éducation des prescripteurs a été lancée et une réévaluation prospective à trois mois est en cours, indiquent-ils.


Source : infirmiers.com