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TENSIONS EN PERSONNEL

Deux maternités contraintes à transférer des patientes, faute de personnel

Publié le 22/01/2024

Faute de médecins spécialisés, deux établissements, dans les Hauts-de-France et le Grand-Est, sont contraints d'adapter temporairement leurs organisations pour assurer la prise en charge en néonatologie et les accouchements, respectivement. Deux situations qui illustrent les tensions en personnel, qui frappent également ces services.

échographie, professionnelle de santé, femme enceinte

Si la natalité diminue en France – moins de 700 000 enfants sont nés en 2023 selon l’INSEE – les maternités et services de néonatologie sont confrontés comme les autres services à des pénuries de personnel. Faute de médecins, la maternité Jeanne de Flandres du CHU de Lille, de niveau 3 et donc à même d'accueillir les grossesses à risques, annonce que « certaines prises en charge en lien avec la réanimation néonatale sont orientées vers d’autres établissements partenaires ». Ces transferts sont effectués en « toute sécurité », est-il précisé. Ne sont donc concernés que les futures mères « ayant un fort risque d’accouchement prématuré mais ne relevant pas du recours ou des bébés prématurés dont la prise en charge peut être assurée en toute sécurité par d’autres services spécialisés partenaires ». Les transferts sont opérés vers les CH de Roubaix, Lens, Valenciennes et Arras, l’hôpital Saint Vincent (Lille), et le CHU de Charleroi (Belgique). En revanche, l’activité de recours, soit la prise en charge des situations les plus complexes, demeure assurée. Cette organisation provisoire s’étendra jusqu’en mai 2024. L’établissement se veut rassurant : les pratiques de transfert entre établissements, si elles suscitent des désagréments pour les familles, ne sont pas nouvelles, souligne-t-il. Sur 5 300 naissances, 78 ont fait l’objet d’un transfert en 2023, ajoute-t-il.

Elle répond à une situation de tension au sein de l’équipe médicale. La maternité fait en effet face à deux congés maternité, « un départ en mobilité hospitalo-universitaire », un arrêt maladie et à deux départs. « Les compétences spécialisées de ces praticiens ne sont évidemment pas substituables et ne peuvent être compensées par l’intérim », rappelle le CHU.

À Lunéville, des accouchements réorientés vers Nancy

À Lunéville (Meurthe-et-Moselle), dans le Grand-Est, ce sont les gynécologues-obstétriciens qui font défaut. Dans un communiqué commun, l’Agence régionale de santé (ARS), le CHU de Nancy et le CH de Lunéville indiquent que ce dernier suspend les accouchements pour une durée de deux mois. Le CH de Lunéville n’est en effet plus en mesure d’assurer la permanence d’un gynécologue sur les heures de nuit. À compter du 1er février, les femmes en passe d’accoucher seront donc orientées vers la maternité de Nancy, et ce jusqu’au 31 mars. « Les activités de la maternité seront concentrées sur l’accompagnement périnatal – avant et après l’accouchement- et sur l’ensemble des activités de gynécologie médicale et chirurgicale », précise le communiqué. Les couples qui auront été orientés vers Nancy pourront ainsi revenir à la maternité de Lunéville dans les heures suivant l’accouchement ; prise en charge et suivi du nouveau-né y sont également maintenus. « Pendant cette période, les équipes de Lunéville demeurent pleinement mobilisées et accueillent les femmes en tout début de grossesse pour les prendre en charge dans les mêmes conditions qu’antérieurement », assurent les deux établissements et l’ARS.

La Rédaction d'Infirmiers.com

Source : infirmiers.com