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Des erreurs lors de l'administration de médicaments parentéraux chez un tiers des patients en réanimation

Publié le 25/03/2009

Ces erreurs sont sans conséquence clinique dans la majorité des cas, mais près d'un pour cent des patients ont eu des conséquences durables ou sont décédés. Mais les auteurs de l'étude ont identifié des facteurs de risque ainsi que des facteurs permettant de réduire le risque d'erreurs.

L'étude a été conduite dans 113 unités de soins intensifs dans 27 pays. Sur 24 heures, 1.328 patients ont été pris en charge.

Sur 11.725 administrations parentérales de médicaments, 857 erreurs sont survenues, soit pour 7% des actes. Elles ont concerné 441 patients, soit un tiers des patients.

Dans 71% des cas, ces erreurs n'ont pas eu de conséquence sur l'état du patient. Mais dans 0,9%, les patients ont eu une séquelle permanente (sept patients) ou sont décédés (cinq patients).

Les erreurs d'administration des médicaments parentéraux étaient en premier lieu des erreurs de moment d'administration (386 événements), suivies par des oublis de médicament (259), des erreurs de dose ( 118 ), des erreurs de médicament (61) et enfin des erreurs de mode d'administration (37).

Dans plus des deux tiers des cas, les erreurs sont survenues durant des situations de routine, et beaucoup plus rarement lors d'admissions ou sorties des patients, de déplacements dans l'hôpital ou de situations d'urgence.

Les chercheurs (parmi lesquels Bertrand Guidet de l'hôpital Saint-Antoine à Paris), ont identifié une série de facteurs augmentant le risque d'erreur. Il s'agissait du nombre d'insuffisances d'organes du patient, du fait d'avoir à administrer des médicaments par voie intraveineuse, du nombre d'administrations parentérales à faire à un même patient. Le nombre de patients par infirmière était aussi un critère.

Mais ils ont identifié plusieurs facteurs permettant de réduire le risque d'erreur: le fait que soit mis en pratique un système de surveillance, l'existence d'un système de notification des incidents cliniques, la pratique d'une vérification à chaque changement d'infirmière.

"Ces résultats suggèrent que l'implémentation de plusieurs mesures réalisables pourraient rendre plus sûr le processus d'administration parentérale des médicaments en soins intensifs", estiment les auteurs.

(British Medical Journal, édition en ligne du 13 mars)


Source : infirmiers.com