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Communiqué de presse du SNICS (SYNDICAT NATIONAL DES INFIRMIER(E)S CONSEILLER(E)S DE SANTE)

Publié le 14/01/2005

Malgré des difficultés de tous ordres notamment des pressions de l’administration et des calendriers chargés avec des rendez-vous difficiles à déplacer, la profession a tenu à faire entendre sa voix.

Attaché(e)s à une Ecole ambitieuse dans laquelle l'élévation des qualifications de tous les jeunes est le principal objectif, les infirmières et infirmiers ont demandé au gouvernement de donner à leur profession la possibilité réelle d'assumer toutes les missions que l’éducation nationale lui a confiées. En effet, le manque de postes ne permet pas aujourd'hui à tous les jeunes, notamment en secteur rural, d'avoir accès chaque jour de la semaine à une réponse infirmière puisque actuellement il y a seulement 6683 postes d’infirmière pour plus de 8000 collèges et lycées publics, 55000 écoles maternelles et primaires publiques et 2 millions d’étudiants. Les infirmiers et infirmières veulent que le système éducatif offre une réponse de qualité dans le domaine de la Santé à l’Ecole allant de l’accueil, de l’écoute et des soins aux conseils, à l’éducation à la santé, à la prévention et au suivi des jeunes.

Lors de l’audience de ce jour, le Ministre de l’Education nationale, par la voix de ses conseillers, a confirmé l’engagement qu’il avait pris lors de l'émission " 100 minutes pour convaincre " le 18 novembre 2004 de créer 1500 postes d’infirmière. Ces postes ne seront cependant pas inscrits dans la loi d’orientation car ce n’est techniquement pas possible de le faire dans une loi qui n’est pas une loi de programmation. Il reste maintenant à savoir si ces postes seront budgétés pour la seule rentrée 2006 ou sur deux rentrées scolaires.

De même, parce que c’est une mesure qu’il juge équitable, le ministre a donné des directives à son cabinet pour que le dossier des dispositions rétablissant l'équité en matière de reconstitution de carrière pour les infirmier(e)s déjà en poste, soit réglé au plus vite (reprises d'ancienneté des services infirmiers effectués antérieurement en tant que contractuel, vacataire, auxiliaire, en médecine du travail, à domicile, en clinique…).

Quant au taux horaire brut servi aujourd’hui par le ministère de l’éducation nationale aux infirmières vacataires, soit 6,84 € alors que ce taux est de 7,61 pour le SMIC, il sera revu conjointement avec la fonction publique.

Seule la question de la reconnaissance du niveau de formation et de responsabilités au sein du système éducatif par l’obtention de la catégorie A pour tous, est restée sans réponse, les conseillers du ministre estimant que le ministère de l’éducation nationale n’est pas maître de ce dossier car il s’agit d’un processus qui dépend de la fonction publique.

La profession, via la lettre pétition adressée aux différents décideurs et la manifestation de ce jour, demande au conseil des ministres qui doit débattre demain de la nouvelle loi pour l’Ecole d’entériner les engagements de François Fillon, la santé étant une dimension essentielle d'un individu et la santé des jeunes une condition fondamentale à leur réussite. Elle appelle également l’ensemble des pouvoirs publics et les différents groupes politiques à réaliser vraiment que la pénurie d'infirmier(e)s est une menace pour la qualité des soins aujourd'hui dans notre pays et que la seule issue à cette pénurie est la reconnaissance de cette profession par l’obtention de la catégorie A pour tous, revendication légitime compte tenu du niveau de formation qu’il est important de rappeler : 4760 heures d’études dont 2240 d’enseignement théorique obligatoire.

Dans la suite de cette mobilisation qui a reçu un accueil favorable et un soutien exceptionnel des media, et suite aux audiences obtenues avec les 4 groupes politiques présents à l’assemblée nationale, le SNICS est décidé à poursuivre et développer la campagne d’opinion déjà initiée en faveur de la reconnaissance de la profession d’infirmière.

Le SNICS donne rendez-vous à l’ensemble de la profession le 20 janvier prochain pour l’action unitaire des fonctionnaires dans laquelle avec la FSU, il est totalement engagé. En effet, comment ne pas réagir à la panne du dialogue social dans la fonction publique et à la remise en cause des missions du service public ? Comment ne pas réagir aux suppressions de milliers de postes d’enseignants et de personnels administratifs notamment dans les collèges et les lycées et à la décentralisation de nos collègues techniciens, ouvriers et de service ? Comment ne pas réagir aussi à la perte subie depuis 2000 par les agents de la Fonction Publique, actifs et retraités, et à la nouvelle perte du pouvoir d’achat programmée pour 2005 suite à l’échec des négociations salariales ?


SYNDICAT NATIONAL DES INFIRMIER(E)S CONSEILLER(E)S DE SANTE
7 rue de Villersexel 75007 PARIS Tél 01 42 22 44 52 Fax 01 42 22 45 03


Source : infirmiers.com