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Christine Malèvre mise en difficulté sur une mort suspecte

Publié le 08/10/2003

Au quatrième jour d'audience, la jeune femme de 33 ans a nié tout geste d'euthanasie sur Raymond Baudet, un patient atteint de cancer et décédé le 21 février 1997 à l'hôpital de Mantes-le-Jolie, mais a été confrontée à ses aveux initiaux réitérés sur ce cas.

"Je ne suis pas en train de fuir ma responsabilité, j'ai reconnu d'autres choses. Mais après un travail avec les psychiatres et les psychologues, je me suis rendu compte que je m'étais convaincue moi-même que je l'avais aidé à mourir", a-t-elle expliqué.

Elle n'a admis à la barre qu'un défaut de soins : elle aurait renoncé à "aspirer" les voies respiratoires de ce patient, ce qui aurait provoqué son décès par étouffement. L'accusation pense que l'infirmière pourrait en fait l'avoir tué par injection de potassium.

La cour a relevé à l'audience que l'accusée avait parlé "d'euthanasie" de Raymond Baudet dans quatre auditions successives devant la police et le juge d'instruction, en 1998. Elle a par ailleurs réitéré cette première version dans 24 pages de son livre "Mes Aveux", publié en 1999.

Poussée dans ses retranchements, Christine Malèvre a affirmé que Raymond Baudet lui avait demandé de l'aider à mourir, en déclarant "le jour où je serai foutu, vous m'aiderez à mourir", puis, quelques jours plus tard, "je suis foutu".

L'avocat général François-Louis Coste lui a fait remarquer qu'il pouvait s'agir d'une demande d'aide pour poursuivre les traitements.

"Vous n'avez jamais de doutes ?", lui a demandé François-Louis Coste. "Si, j'en ai parfois, faut pas croire", a répondu l'accusée. "Malheureusement, aujourd'hui, c'est trop tard", a répondu l'avocat général.

La cour doit examiner un par un les sept assassinats reprochés à l'infirmière, jusqu'à la fin des débats vendredi. L'accusée ne reconnaît avoir directement provoqué la mort de patients que dans deux cas.

Elle parle de "gestes" ou d'abstention de soins dans deux cas et nie toute responsabilité dans les trois autres dossiers. En première instance, en janvier dernier, elle a été condamnée à dix ans de réclusion criminelle./tl


Source : infirmiers.com