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BPCO : échec des programmes d'aide infirmière à domicile pour la réhabilitation respiratoire

Publié le 22/11/2005

La réhabilitation respiratoire réduit les symptômes de BPCO et améliore la qualité de vie. Bien qu'elle soit recommandée, peu de patients y ont accès, rappellent le Dr David Coultas, de l'université de Floride à Jacksonville et ses collègues.

Dans le but de renforcer l'éducation thérapeutique du patient, l'apprentissage à l'autogestion des soins et le suivi, les scientifiques ont tenté d'améliorer l'accès à la réhabilitation respiratoire en fournissant un programme d'aide infirmière à domicile.

Les chercheurs ont conduit une étude contrôlée et randomisée pour évaluer deux types de programme auprès de 151 patients avec une BPCO modérée à sévère, la survenue d'au moins un symptôme respiratoire au cours de l'année passée, des antécédents tabagiques de 20 paquet-années.

Les patients ont été randomisés en trois groupes : une prise en charge classique, un programme médical d'aide infirmière et un programme de collaboration.

Le programme médical a été mené par deux infirmières formées spécialement pour l'étude pendant huit heures avec pour objectif d'améliorer la connaissance du patient de la BPCO, les symptômes et l'intérêt d'une prise en charge optimale. Dans le cadre du programme de collaboration, deux autres infirmières ont reçu la même formation ainsi que huit heures supplémentaires afin de renforcer les objectifs du premier programme.

PAS D'IMPACT SUR LA QUALITÉ DE VIE

Après six mois, les deux programmes n'ont pas eu d'impact significatif ni sur l'état de santé ni sur la qualité de vie par rapport à une prise en charge classique, rapportent les auteurs.

Seuls les patients du programme de collaboration ont rapporté une amélioration significative de la gêne causée par la maladie dans la vie quotidienne par rapport à une prise en charge classique. Cependant, la signification clinique de ce paramètre n'est pas très claire, commentent les chercheurs.

Selon les déclarations des patients, le recours aux soins médicaux (consultations programmées, visites aux urgences, hospitalisations) a été équivalent dans les trois groupes malgré une faible fréquence.

Ces données, couplées à celles déjà publiées sur ce sujet dans la littérature, suggèrent que les interventions destinées à améliorer l'éducation du patient, l'autogestion et le suivi pour la réhabilitation respiratoire des patients atteints de BPCO n'ont pas d'impact clinique, concluent les scientifiques.

Ces résultats peuvent être généralisés à tous les patients atteints d'une BPCO non hospitalisés qui sont pris en charge en soins primaires, estiment-ils.

L'échec des programmes dans cette étude pourrait être lié à la formation des infirmières qui ne dépendait pas du protocole de l'essai, remarquent les auteurs. Les programmes eux-mêmes devraient également être améliorés de manière à tenir compte notamment des comorbidités des patients et à comporter un soutien social./ld/mrv

(Chest 2005, vol.128, n°4, p. 2.017-2.024)


Source : infirmiers.com