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Attentats à Londres : les hôpitaux ont mis en oeuvre leur plan d'urgence, annulant des interventions de routine

Publié le 11/07/2005

Le service d'ambulances londonien a reçu le premier signalement d'un incident dans la station de métro de Liverpool Street dans le centre de la ville à 8h51 (9h51 en France), une heure d'affluence, mais quelques minutes après, des appels sont venus d'autres lieux de la partie nord de Londres, en raison des multiples explosions de bombes. Cela a entraîné le déclenchement des plans d'urgence majeurs de la capitale.

Pour le service d'ambulances, cela implique que les véhicules d'urgence ne sont utilisés que pour transporter les personnes ayant des blessures graves engageant le pronostic vital alors que pour les autres blessés on pratique au maximum un traitement immédiat sur place.

Alors que les annonces d'explosions dans les métros et les bus se succédaient, il a été demandé aux hôpitaux d'adopter les procédures d'"incident majeur" pour faire face à l'afflux de blessés amenés par le London Ambulance Service.

Cela inclut l'annulation de soins programmés non urgents et l'envoi de messages, par téléphone fixe, portable ou "bipeur", pour ordonner au personnel de venir travailler.

Le Royal London Hospital, grand CHU de l'est de Londres, a pris en charge environ 100 blessés avant midi, la majorité arrivant dans des bus qui sont utilisés dans le cadre du plan d'urgence pour transporter un plus grand nombre de victimes rapidement vers les services d'urgence hospitaliers.

Le directeur général de l'hôpital Paul White a estimé que le plan d'urgence fonctionnait bien : "Nous avions un plan bien rôdé et notre personnel a répondu avec son professionnalisme habituel", a-t-il déclaré à la BBC. "Nous ne sommes pas débordés. Le personnel est venu en réponse à notre alerte d'incident majeur".

Alors que les premiers décès étaient confirmés et le nombre de blessés dépassait les 300, les victimes sont également arrivées au Royal Free Hospital, à l'University College Hospital, au Guy's & St Thomas' Hospital et au St Mary's Hospital. L'hôpital pédiatrique de Great Ormond Street a également participé en mettant en place une unité temporaire d'accueil de blessés, alors qu'en temps normal il n'a pas de service d'urgence.

Le plan pour faire face aux attaques terroristes de la ville de Londres existe depuis plusieurs décennies, datant de l'époque des attentats des groupes républicains nord-irlandais. De plus, il a été amélioré depuis les attaques du 11 septembre 2001 à New York.

La police londonienne coordonne les réponses de tous les services, mais les hôpitaux ont également leurs propres plans d'urgence. Cela inclut un entraînement à ce type de situation d'urgence et le fait que des cartes nommées "action cards" sont données aux personnels durant ces situations pour indiquer qu'ils étaient en poste à ce moment.

Les hôpitaux doivent décider quelle méthode de triage des blessés adopter au début d'un incident majeur et pendant l'incident.

Les services d'ambulances ont des lignes téléphoniques dédiées aux hôpitaux, ce qui permet d'informer rapidement sur les arrivées de grands nombres de blessés. Les rappels urgents des personnels hospitaliers sont généralement informatisés mais peuvent être doublés au cas où la première méthode échoue à les joindre.

Par ailleurs, au niveau administratif, des procédures spéciales sont également mises en place, avec une équipe de coordination incluant un médecin senior, un directeur et un cadre infirmier pour diriger la réponse à la situation d'urgence et répartir le personnel de façon efficace.

La police londonienne a fait état d'"au moins 33 morts" à 16h30 (heure française)./ni


Source : infirmiers.com