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Assurance maladie : la mutuelle nationale des hospitaliers redoute le "désengagement des pouvoirs p

Publié le 30/06/2003

Réunie en assemblée générale les 19 et 20 juin derniers, la MNH a estimé que la baisse de remboursement, décidée par arrêté ministériel en avril, "donne le ton d'un désengagement des pouvoirs publics". Dans une motion spéciale, elle "s'oppose" ainsi "avec force" à cet arrêté et exige son "retrait immédiat".

"C'est un report de charges autoritaire sur les mutuelles, décidé sans concertation. Au final, ce sont les assurés sociaux mutualistes qui devront prendre en charge cette baisse", a expliqué lundi le président de la MNH, Gérard Vuidepot, lors d'une conférence de presse.

"En année pleine, cette réforme représente un coût de 7 millions d'euros pour la MNH", a précisé son directeur général, Gilbert Stéphanus.

En 2002, la Mutuelle des hospitaliers, qui compte 600.000 adhérents, accusait un déficit de 60 millions d'euros, a-t-il rappelé.

Dans sa résolution générale, la MNH demande en revanche que les mesures sur le déremboursement complet des médicaments à service médical rendu (SMR) insuffisant ou nul soient "prises immédiatement, et non par étalement sur trois années, concession sans doute octroyée à l'industrie pharmaceutique".

Le ministre de la Santé a prévu que le déremboursement des 834 spécialités à SMR insuffisant se ferait par vagues successives sur trois ans.

MISE EN GARDE CONTRE DES "DÉRIVES ASSURANTIELLES"

Dans sa motion, la MNH "exige" par ailleurs "une réforme de l'assurance maladie axée sur un régime obligatoire assurant une couverture au plus haut niveau, solidaire et stabilisé dans un financement élargi".

Elle "estime" aussi "que le mouvement mutualiste doit se garder de dérives d'inspiration assurantielle tout en préservant et défendant ses valeurs de solidarité, de désintéressement et de militantisme".

"Avec 16 milliards d'euros de déficits cumulés attendus pour la fin de l'année, il va bien falloir réformer le mode de financement et de gestion de l'assurance maladie. Mais nous exigeons une réforme qui garantisse un haut niveau de régime obligatoire", a insisté Gérard Vuidepot.

"Seuls les organismes à but non lucratif peuvent avoir légitimité à gérer des fonds sociaux, ce qui exclut les assurances. C'est la garantie d'une non-sélectivité des risques et des personnes", a-t-il ajouté.

La MNH devrait communiquer à la rentrée ses propositions sur la réforme.

Concernant la réforme hospitalière sur la tarification à l'activité, le président de la MNH a par ailleurs considéré qu'"on ne peut pas a priori être contre plus de transparence et d'équilibre. Mais il faut être attentif à ce que les dotations permettent aux hôpitaux d'assurer leurs missions de service public, non seulement sur les soins mais aussi la recherche, l'enseignement ou la prévention".

RETOUR A L'ÉQUILIBRE APRÈS TROIS ANS DE DÉFICITS

Après trois années de déficits, les difficultés financières de la MNH "sont en voie d'être résorbées", a également annoncé Gérard Vuidepot.

"Ces difficultés étaient liées à l'effondrement des marchés financiers, qui nous a poussés à constituer des provisions, et à l'envolée des dépenses de santé ces trois dernières années", a-t-il expliqué.

"Pour 2003, nous nous attendons à un retour à l'équilibre, et même à un excédent de 9 millions d'euros", a précisé le directeur général, Gilbert Stéphanus.

Ce redressement a été permis par une réforme sur le mode de calcul des cotisations entrée en vigueur le 1er janvier 2003.

Calculée sur une base forfaitaire, l'assiette de cotisations a été simplifiée et augmentée de 16% à 18% en masse moyenne (les cotisations ont augmenté pour environ deux adhérents sur trois et sont restées stables ou ont diminué pour les autres).

La MNH prévoit d'enregistrer 25.000 nouveaux adhérents sur l'ensemble de 2003./ib


Source : infirmiers.com