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Variole du singe : un risque "réel" d'installation du virus dans les pays non endémiques

Publié le 09/06/2022

Depuis les premiers signalements en mai au Royaume-Uni, les cas de « Monkeypox », ou variole du singe, continuent de se multiplier dans les pays occidentaux, conduisant l’Organisation Mondiale de la Santé à réitérer ses appels à la vigilance.

Le risque que la variole du singe s’installe dans des pays non endémiques est réel, a alerté Tedros Adhanom Ghebreyesus, le directeur général récemment réélu de l’OMS , lors d’une conférence de presse, mais ce scénario peut être évité.

 

Une multiplication de cas qui suscite des inquiétudes

1 000 cas de la maladie ont en effet été signalés mercredi 8 juin dans 29 pays où la variole du singe n’est pas endémique, un nombre probablement sous-estimé. Si aucun décès n’a été enregistré dans ces pays, contrairement à ceux où elle est habituellement présente (Nigéria, République démocratique du Congo, entre autres), et si elle ne craint pour l’instant pas de pandémie , l’OMS s’est toutefois dite particulièrement préoccupée par les risques que présente ce virus pour les groupes vulnérables, notamment les enfants et les femmes enceintes. Actuellement, la majorité des cas signalés concerne des hommes ayant eu des rapports sexuels avec d’autres hommes, mais quelques cas de transmission communautaire, y compris chez des femmes, ont été rapportés.

Pas de vaccination de masse envisagée

Dans ce contexte, le Dr Tedros a encouragé les pays à augmenter leurs mesures de surveillance sanitaire afin de parvenir à identifier tous les cas et les cas contacts, dans l’optique de contrôler cette flambée et prévenir la contagion. En France, où 51 cas étaient comptabilisés au 3 mai, les autorités sanitaires ont diffusé des consignes de surveillance et de prise en charge des cas positifs et des cas contacts, et la Haute Autorité de Santé s’est prononcée pour une stratégie de vaccination ciblée . Le vaccin contre la variole peut être utilisé pour la variole du singe avec un haut niveau d’efficacité, a confirmé Sylvie Briand, la directrice du département des maladies pandémiques et épidémiques à l’OMS. L’organisation ne recommande toutefois pas la vaccination de masse, notamment car elle ignore la quantité des stocks de vaccins disponibles dans le monde : Dans les rares endroits où des vaccins sont disponibles, ils sont utilisés pour protéger les personnes susceptibles d'être exposées, comme le personnel de la santé et le personnel des laboratoires, a relevé le Dr Tedros. Et de rappeler que toutes les communautés qui vivent dans les pays où la variole du singe est endémique méritent de recevoir la même attention, les mêmes soins et le même accès aux outils pour s’en protéger.

La Rédaction d'Infirmiers.com avec l'AFP

Source : infirmiers.com