COVID-19

Les députés contre la suppression de l'obligation vaccinale

Publié le 12/04/2023

A la suite d'une proposition de loi du parti communiste, les députés se sont prononcés contre la suppression de l'obligation vaccinale contre le Covid-19 pour les professionnels soignants, lui préférant une simple suspension.

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La question demeure crispante, aussi bien au sein de la communauté des professionnels de santé qu’en population générale : faut-il maintenir l’obligation de vaccination anti-Covid pour les soignants ? Saisie par le gouvernement, qui promettait en novembre de se plier à son avis, la Haute autorité de santé (HAS) a récemment tranché en faveur d’une levée de cet impératif.  Pourtant, en commission des affaires sociales de l’Assemblée, les députés se sont montrés moins catégoriques.

Contre la suppression, mais pour la suspension

L’objet de la commission consistait à examiner un texte porté par les députés communistes, qui souhaitent l’abrogation pure et simple de cette obligation, en vigueur désormais depuis 18 mois. Malgré l’avis rendu par la HAS et les prochaines discussions qui doivent se tenir à l’Assemblée, l’examen du texte a été maintenu, car le décret à venir ne mentionne que la suspension de cette obligation, et non pas sa suppression. Au sein de la majorité présidentielle, on entend en effet la conserver comme un outil en cas de reprise épidémique. « La pandémie nous a séparés, clivés » et « il est de notre responsabilité de législateur de favoriser l'apaisement », a défendu son auteur auprès de l’AFP, Jean-Victor Castor, élu de Guyane. Avec notamment des « effets dévastateurs » en Outre-mer où la contestation a été particulièrement virulente. Si toutes les oppositions à la majorité présidentielle se sont prononcées en faveur du texte (à l'exception des socialistes, qui se sont abstenus), c’est toutefois le « non » qui l’a emporté lors du vote de la commission. Eric Alauzet (Renaissance, Doubs) a dénoncé un texte d’ « affichage », et Frédéric Valletoux (ancien président de la Fédération hospitalière de France et député Horizons de la Seine-et-Marne) un « populisme malsain » au « pays de Pasteur ». Le sujet sera débattu le 4 mai dans l’Hémicycle.

Au sein même de la communauté des soignants, l’idée de la levée de l’obligation vaccinale en hérisse quelques-uns, à commencer par le Syndicat nationale des professionnels infirmiers (SNPI), qui dénonçait  une « dérive » de la HAS. Chez les infirmiers hospitaliers, 240 professionnels seraient encore concernés par la suspension consécutive au refus de se faire vacciner.

La Rédaction d'Infirmiers.com avec l'AFP

Source : infirmiers.com