Signe que la légère embellie côté ressources humaines évoquée par la Fédération de l’hospitalisation française (FHF) lors de sa conférence de rentrée est réelle, l’AP-HP prévoit de rouvrir 400 lits cet automne. L’opération est rendue possible grâce à une amélioration sur le front des recrutements d’infirmiers, a expliqué Nicolas Revel, le directeur général de l’AP-HP, mercredi 20 septembre.
Un "signal positif" mais une situation toujours "fragile"
« Nous allons atteindre l’objectif que nous nous étions fixés de recruter 400 infirmières de plus cette année que l’année dernière », a-t-il annoncé lors d’une conférence de presse. Sur ces 400 lits rouverts grâce à ces recrutements 300 le seront dans la partie médicale/chirurgie/obstétrique (MCO), et les 100 autres, « pour les soins de suite et la psychiatrie ». Soit un gain de 200 lits par rapport au premier semestre de l’année 2023, durant lequel l’AP-HP avait perdu 200 de ses 18 000 lits.
« C’est un signal positif », a poursuivi Nicolas Revel, même s’il y a « des bémols car nous restons en difficulté sur certaines professions, comme les manipulateurs radio, les infirmières de bloc, ou les sage-femmes ». Si l’amélioration est bien là, « ce sera long, cela reste fragile », a-t-il prévenu, notant un capacitaire qui reste encore bien inférieur à celui de 2018.
Une semaine de 4 jours en expérimentation
Face aux problématiques de personnels, et surtout d’attractivité et de fidélisation, le gouvernement tente d’inverser la vapeur. Au début du mois de septembre, Elisabeth Borne, la Première ministre, a ainsi annoncé le déblocage d’un milliard d’euros au titre de la pérennisation des revalorisations des heures de nuit et de week-end. De son côté, l’AP-HP tente de proposer une semaine de 4 jours, avec un temps de travail de 8h45 par jour. « Sur 72 services à qui nous avons proposé quelque chose qui ressemble à une semaine de quatre jours, à peu près 50 l'ont adoptée », a indiqué Nicolas Revel.
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