«La famille de Naomi Musenga a pris connaissance de la volonté de Mme M., opératrice du Samu 67, de ne pas relever appel des condamnations prononcées à son encontre», a indiqué dans un communiqué le cabinet d'avocats Coubris & Associés. L'opératrice, Corinne M., avait été condamnée à un an de prison avec sursis, le 4 juillet, par le tribunal correctionnel de Strasbourg.
«Cette décision est accueillie avec un grand soulagement par les proches de la victime», a indiqué le cabinet Coubris & Associés. Le volet pénal est clos mais «la procédure continuera à la rentrée prochaine, cette fois devant la justice administrative et à l'encontre des Hôpitaux universitaires de Strasbourg, afin d'envisager l'indemnisation de leurs préjudices», a-t-il précisé. Mère d'une enfant de 18 mois, Naomi Musenga est décédée le 29 décembre 2017 à l'hôpital de Strasbourg après avoir été prise en charge avec «un retard global de près de 02H20», selon un rapport de l'Inspection générale des affaires sociales (Igas).
«J'ai très mal au ventre (...) je vais mourir...»
Se plaignant d'importantes douleurs au ventre, elle avait pris contact avec les pompiers qui avaient transféré l'appel au Samu. «J'ai très mal au ventre (...) je vais mourir...», avait expliqué Naomi Musenga, peinant à s'exprimer. «Oui vous allez mourir, certainement un jour comme tout le monde», avait rétorqué la régulatrice, avant de raccrocher. Naomi Musenga avait finalement été dirigée vers SOS Médecins et hospitalisée mais n'avait pu être sauvée.
Selon l'enquête, son décès n'est pas lié au retard de prise en charge. Après la mort de Naomi Musenga, une première expertise, dénoncée par sa famille, avait conclu à un décès consécutif à une «intoxication au paracétamol absorbé par automédication sur plusieurs jours». Mais une deuxième expertise avait réfuté ces conclusions, évoquant un accident vasculaire digestif ayant entraîné une hémorragie.
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