Les fêtes de fin d’année n’auront pas eu l’heur d’alléger la grogne chez les infirmiers libéraux (IDEL). Dans la continuité du mouvement qu’il a initié à partir du 20 décembre 2023, le syndicat Convergence infirmière appelle en effet ces professionnels à poursuivre la grève et à ne pas prendre de nouveaux patients jusqu’au 28 janvier 2024. C’est à cette date que sera appliquée la revalorisation de l’indemnité forfaitaire de déplacement (IFD), fixée à 0,25 euros. Une hausse « misérable », tacle le syndicat dans un communiqué, qui dénonce depuis des mois la dégradation des conditions de travail des IDEL, « l’érosion de [leur] pouvoir d’achat » ou encore « la pression insupportable des indus ». Selon son enquête réalisée en novembre dernier, 76% des IDEL seraient ainsi soient fatigués, déprimés ou en burn-out.
Les revendications du syndicat, elles, demeurent inchangées. Il réclame ainsi « un moratoire immédiat sur les indus avec une réforme complète des procédures de contrôle qui font des IDEL des cibles et des coupables », ciblant ici le renforcement des mesures anti-fraude à l’Assurance maladie souhaité par le gouvernement, et une refonte du bilan de soins infirmiers (BSI) qui, au-delà de présenter des dysfonctionnements, ne permet pas selon lui de rémunérer comme il se doit les prises en charge lourdes associées aux patients très dépendants.
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