Une habitante des Aubépins partage souvenirs et réflexions sur un blog. Elle a 94 ans ! Son enfance, l’arrivée de l’électricité, de l’automobile, la guerre, la vieillesse… Au dernier chapitre de sa vie, Gisèle Littner est loin d’avoir écrit le mot « fin ».
Parmi les chapitres instructifs, celui-ci : Ambulance chirurgicale 417
« La très longue vie de Gisèle est également très riche. Élevée dans un milieu bourgeois à Autun, elle émet le souhait de faire des études. Une originalité à l’époque pour une fille ! Mais Gisèle veut être infirmière. Et elle n’en démordra pas. « Mes parents estimaient que ce n’était pas un métier propre. » Elle ne finira pas ses études et sera mobilisée pour soigner les blessés pendant la Seconde Guerre mondiale. « J’étais volontaire pour partir dans une ambulance », explique Gisèle, qui se souvient de moments très durs pendant la débâcle : « On pouvait apporter si peu de soins aux blessés. On n’avait rien, juste des compresses et des calmants. » Basée à Chaumont, l’infirmière se dévoue pour ses malades. Elle se souvient des évacuations intempestives sur ordre de l’armée, des casques inconfortables, de la peur de tomber sur des Allemands lors des déplacements… « Souvent, il n’était pas question de manger et de dormir. Quand j’entends les jeunes d’aujourd’hui se plaindre, je ne comprends pas. » Ce dont Gisèle a souffert le plus pendant la guerre, c’est le manque d’hygiène : « Nous ne pouvions pas nous laver. Par manque d’eau, mais aussi parce qu’il y avait toujours des hommes autour de nous. »
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