« La prévention, le repérage des addictions et la réduction des dommages » doit constituer un véritable « projet d’établissement ou de service », préconise la HAS. Elle propose « un document par secteur d'activité » avec « une démarche commune » axée sur « un encadrement et un accompagnement des consommations et des usages par rapport à des interdictions et des sanctions » , tout en « prenant en compte les spécificités des secteurs du handicap, des personnes âgées, de l'inclusion sociale et de la protection de l'enfance ».
Quels leviers ?
A travers plusieurs fiches distinctes, la Haute Autorité de Santé s'attaque à différents axes :
- Faire de la gestion des addictions un axe du projet de la structure
- Prévenir l’entrée et l’installation dans les conduites addictives
- Quand l’addiction est déjà là : accompagner et réduire les risques et les dommages
- Les spécificités de ces recommandations pour chacun des 4 secteurs
Il est essentiel que « les professionnels repèrent et co-évaluent les conduites addictives afin de co-définir un accompagnement adapté aux besoins et aux souhaits de chaque personne », détaille la HAS. « Des actions sont alors mises en œuvre dans la structure à partir des besoins repérés dans les projets personnalisés d'accompagnement. Enfin, il est important de suivre la mise en œuvre des accompagnements, notamment en gérant les situations problématiques, et d'agir auprès de l'entourage lorsqu'il est présent ».
Publics vulnérables
Que ce soit pour les enfants, les personnes en situation de handicap ou les personnes âgées, les professionnels doivent aussi prendre en considération les spécificités de ces différents publics et leurs vulnérabilités face aux addictions. « Même si les données globales manquent sur le niveau de prévalence des conduites addictives chez les enfants, adolescents et jeunes mineurs accompagnés par la protection de l'enfance, cette population est particulièrement exposée aux conduites addictives, plus que la population générale de cette classe d'âge », note par exemple la HAS. Chez les personnes âgées, la consommation est plutôt tournée « vers des produits légaux tels que l'alcool, les médicaments psychotropes (benzodiazépines) et le tabac », souligne encore la HAS qui prône « une consommation encadrée » plus que « cachée », recommande ainsi « aux structures du secteur de l'inclusion sociale de lever l'interdiction des produits licites ».
Retrouvez les recommandations de la HAS dans le détail en cliquant ici.
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