Petite question par curiosité :
êtes-vous infirmier ?

Merci d'avoir répondu !

INFOS ET ACTUALITES

43 % des médecins favorables à l'euthanasie, en raison d'un manque de formation aux soins palliati

Publié le 15/09/2003

Des chercheurs de l'Observatoire de santé Provence-Alpes-Côte-d'Azur et de l'Inserm ont interrogé par téléphone 917 médecins français, dont 502 médecins généralistes, 217 cancérologues et 198 neurologues en leur posant la question "l'euthanasie doit-elle être légalisée comme aux Pays-Bas ?".

Seule une minorité des répondeurs étaient familiers des soins palliatifs. En effet, 12,1% des neurologues sont familiers des soins palliatifs, contre 19,8% des cancérologues et 20,5% des généralistes. Les résultats montrent que les cancérologues ont traité un plus grand nombre de patients en fin de vie par rapport à leurs confrères : 26,3 patients en moyenne en 2002 pour les cancérologues, contre 9,4 pour les neurologues et 7 pour les médecins généralistes.

Au total, 7,8% des cancérologues se disent "mal à l'aise" dans le suivi des patients en fin de vie, contre 16,7% des médecins généralistes et 27,8% des neurologues. Les cancérologues sont également ceux qui prônent le plus fréquemment la communication de l'objectif du traitement et le diagnostic au patient.

Les cancérologues semblent les spécialistes les moins favorables à la légalisation de l'euthanasie. En effet, 35,5% d'entre eux se sont prononcés pour une légalisation, contre 44,8% des médecins généralistes et 46,5% des neurologues.

"Un grand nombre de médecins français se prononce en faveur de la légalisation de l'euthanasie. Cette opinion est plus courante chez les généralistes et les neurologues, que chez les cancérologues qui sont plus expérimentés dans la prise en charge des patients en fin de vie, mieux formés aux soins palliatifs et plus à l'aise avec les patients en fin de vie pour leur communiquer des informations", concluent les auteurs.

"Les médecins les plus favorables à l'euthanasie sont ceux qui sont les plus mal à l'aise dans la prise en charge des personnes en fin de vie et ceux qui sont les moins bien formés aux soins palliatifs. En renforçant les actions de sensibilisation et de formation sur les soins palliatifs, le débat sur l'euthanasie devrait se clarifier", a indiqué à Reuters Santé le premier auteur de cette étude, Patrick Perreti de l'Inserm.

Son équipe prépare également pour 2004 une enquête auprès de la population générale pour déterminer l'opinion et la perception des Français sur l'euthanasie./co

(British Medical Journal, 12 septembre 2003, vol. 327 : p. 595-596)


Source : infirmiers.com