La communauté francophone de la recherche en soins se retrouve cette semaine à Angers. L’occasion pour nous pour revenir sur cette discipline et sur les divers statuts des soignants chercheurs. Nous nous appuyons pour cela sur l’article élaboré par Nadia Péoc’h dans l’ouvrage "Innovations et Management des structures de Santé en France". Elle nous explique en détails les rouages de la recherche paramédicale, la dichotomie semblant exister entre les soignants chercheurs et ceux du terrain et présente la plateforme CARES créée pour promouvoir la recherche en soins.
Alors que se profilent les 6èmes Journées Francophones de Recherche en Soins (JFRS), qui se tiendront les 25 et 26 novembre 2021 à Angers, il nous est apparu pertinent de faire un point sur cette activité qui se développe depuis quelques années, notamment depuis l’instauration des Programmes Hospitalier de Recherche Infirmière et Paramédicale (PHRIP) en 2009.
Les chercheurs en soins, une communauté dynamique et généreuse
Les JFRS sont désormais incontournables dans le panorama soignant. Cet événement, et les professionnels paramédicaux qui y participent, dégagent une impression de dynamisme, d’enthousiasme et de don de soi qui donne une image valorisante à la communauté. Il illustre, d’autre part, la diversité des activités recherche qui émane de cette discipline, favorisée notamment par une volonté de promouvoir la pluridisciplinarité. Mais ces paramédicaux chercheurs ont un statut social singulier par rapport aux soignants dits "de terrain". Il existe en effet une dichotomie marquée entre les uns et les autres, favorisée par la création récente de nouveaux profils de professionnels dédiés à la recherche. Ce phénomène est très bien expliqué par Nadia Péoc’h, Directrice des soins au CHU de Toulouse et Docteur en Sciences de l’éducation, dans un article qu’elle a élaboré pour l’ouvrage collectif paru le mois dernier "Innovations et Management des structures de Santé en France". Elle aborde tout d’abord la rivalité pouvant exister entre les deux groupes, résultant d’une "temporalité différente" et source de méconnaissance et d’incompréhensions des acteurs de terrain vis-à-vis de leurs collègues exerçant exclusivement leur temps à la recherche.
L’infirmier de recherche clinique, cet inconnu
Nous parlons ici des professionnels dits "supports", ceux que l’on appelle communément les Infirmiers de Recherche Clinique (IRC). Armés par une formation ad hoc, ils peuvent appartenir, au sein de l’hôpital, à un Centre d’Investigation Clinique, à un Centre de Recherche Clinique, ou à un service clinique. Dans ce dernier cas, l’expérience montre que ses missions soient mieux appréhendées par ses collègues, que la communication soit meilleure, d’autant que le chercheur peut être amené à participer aux activités de soins de son service. Ce sont peut-être aussi ces unités-là qui sont les plus actives en termes de projets de recherche. Les soignants qui en font partie acquièrent en effet plus facilement la culture de la recherche, désinhibés par la proximité de l’IRC.
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Bruno Benque
Rédacteur en chef du site Cadredesante.com
@bbenk34
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