Chacune de ces études incluaient les résultats sur les patients en termes de douleur et d’anxiété, mais aussi en termes d’utilisation d’opioïdes ou de rythme cardiaque. Dans leur analyse, les chercheurs ont trouvé que « le simple fait d’écouter de la musique après une opération de chirurgie, que ce soit à travers des écouteurs ou une enceinte, avait des effets perceptibles sur les patients durant leur période de convalescence », résume ainsi l’étude.
Une réduction de la douleur et de l'anxiété
Plus précisément, les patients ayant écouté de la musique ont rapporté une réduction de la douleur de 7 à 19% le jour suivant l’intervention ; le niveau d’anxiété est apparu également réduit de 2,5 points. Concernant l’usage des opioïdes, « les patients ayant écouté de la musique ont utilisé moins de la moitié de la quantité de morphine comparé à ceux qui n’en ont pas écouté dès le premier jour après l’opération ». Même chose pour le rythme cardiaque, réduit de 4,5 battements par minute pour les premiers par rapport aux seconds. Une réduction estimée « significative » car conserver un rythme cardiaque aux niveaux jugés sains facilite la guérison en permettant « une circulation efficace de l’oxygène et des nutriments dans l’ensemble du corps, en particulier aux endroits ciblés lors de l'opération ».
Un effet déstressant
Les chercheurs ont formulé l’hypothèse que l’écoute de la musique entraînait une réduction des niveaux de cortisol, l’hormone notamment responsable du stress, et pouvait donc jouer un rôle pour soulager les patients en période de convalescence. Des limites ont toutefois été identifiées : les différentes études analysées ne précisaient pas, par exemple, les durées d’écoute.
« Quand les patients se réveillent après une opération chirurgicale, ils ont souvent peur ou ne savent pas où ils sont », détaille Eldo Frezza, l’un des auteurs de l’étude et professeur à l’université de médecine de Californie. « La musique facilite la transition entre l’état d’éveil et un retour à la normalité, et peut aider à réduire le stress qui caractérise cette transition ». Et peu importe la musique choisie : en matière thérapeutique, le choix reste personnel. « Nous n’essayons pas de dire qu’un type de musique est meilleur qu’un autre », a-t-il poursuivi. « Nous pensons que la musique peut aider les gens de plusieurs manières différentes après une intervention, parce qu’elle peut être réconfortante et les faire se sentir dans un endroit familier. »
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